Le Ministre de la Communication et médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya est longuement revenu sur le projet de loi modifiant et complétant la loi n°96-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la presse en RDC lors du briefing de ce lundi 17 octobre. Ce projet adopté par le gouvernement lors du Conseil des Ministres du vendredi 14 octobre, a rappelé Patrick Muyaya, apporte plusieurs innovations.
Parmis ces innovations, il y a aussi la donne du numérique qui a été pris en compte, la question de la promotion de la viabilité économique des organes de presse pour garantir les intérêts des entrepreneurs et ceux des employés.
Une question faisant appel à une autre, dans le registre des innovations, il y’a aussi la question de la subvention des médias par le gouvernement, dans le cadre de la contribution de l’Etat à la viabilisation des médias. Le porte-parole du gouvernement a assuré de l’application de cette disposition sur les subventions, mais la question, c’est aussi de savoir qui peut bénéficier de celles-ci ?
« il est prévu que le gouvernement accorde des subventions aux médias mais le gouvernement ne peut accorder des subventions aux médias qu’il ne connaît pas. Lorsque je parle de connaissance des médias ici, c’est au sens administratif du terme. Les médias doivent être connus du ministère, ils doivent bénéficier des avis favorables des recepicés et toutes les conditions qui sont remplies pour qu’on arrive à cette fin. Aujourd’hui, nous avons bouclé le processus de l’assainissement du secteur des médias, il est juste question que nous décidions de la fermeture de certains. Nous sommes en train de prendre des dispositions pour ce faire parce que malheureusement nous serons obligés d’y arriver », a-t-il déclaré avant de poser la question si «l’environnement de foisonnement des médias nous permet d’évoluer de manière viable pour dire économiquement ? ».
En ce qui concerne la salubrité médiatique Patrick Muyaya prévient aux medias récalcitrants qu’il y aura pas d’excuses. « Lorsque nous allons sévir, il ne faut pas que les gens considèrent que nous sommes en train de brimer l’exercice de la liberté de la presse au contraire, nous sommes en train de l’encadrer pour être sûr que lorsque nous déciderons de donner des subventions aux médias qu’on soit en mesure de les lister…» a-t-il dit.
Le gouvernement, par son porte-parole, a aussi rassuré de son sponsoring au congrès extraordinaire de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC). Parmi les objectifs, indique-t-il, est de sécuriser l’accès à la profession.
Emille Kayomba