La Compagnie Jacques Bana Yanga a tenu une conférence de presse le dimanche 16 avril dernier en son siège pour annoncer les couleurs de la douzième édition du festival international de danse Meyabe qui ouvre ses portes le jeudi 20 avril à la salle de la Délégation Wallonie-Bruxelles de Kinshasa avec deux spectacles qui s’annoncent riches en émotions: < Silence > du Collectif T suivi de < Laisse-moi parler > de la Compagnie Jacques Bana Yanga.
La 12 ème édition se déroulera dans deux grandes villes, à savoir : la Ville de Kinshasa et la ville portuaire de Matadi dont cette dernière l’attend avec engouement car c’est une première pour les matadiens de recevoir un spectacle de danse contemporaine, dixit le directeur du festival, Sieur Jacques Bana Yanga. Le chronogramme a deux périodes de l’organisation du festival, du 20 au 29 avril 2023 à Kinshasa et du 2 au 6 mai 2023 prochain à Matadi.
A l’affiche, les spectacles de danse venus de la France avec < L’oubli > du Ballet du Nord et < Patch Work > du Ballet Kongo, de la Norvège avec < Shadowland > de Kari Hoaas Schoning, de l’Espagne avec < Que et fessis vella tu > de Laforte, de l’Allemagne avec < Work in Progrekss > de Ip-Tanz, de la Belgique avec < Bête de Somme > de la Compagnie Balabala, de la République du Congo avec < Discours su Diable > de la Compagnie Tutumuka et de la République démocratique du Congo avec < La vie au quotidien > du Collectif Huit, < Kimia > du Ballet Umoja, < Silence > du Collectif T, < L’eau > de Danse pour Tous, < Kisasa > du Collectif Muinda, < Embouteillage > et < Laisse-moi parler > ainsi que < Cris > de la Compagnie Jacques Bana Yanga se produiront à la Grande Halle de l’Institut Français de Kinshasa, à l’Alliance Française de Matadi, à la salle Wallonie-Bruxelles de Kinshasa, à l’Espace Ntongo Elamu et en plein air dans un site de la commune de Kasa-Vubu, nous renseigne l’administrateur du festival, Georges Nzuzi Salabiaku.
Il sied de signaler qu’un atelier de renforcement des capacités dénommé < master class > pour les 60 jeunes des quartiers défavorisés est organisé tout en mettant l’accent sur un leadership fort des formateurs des formateurs, a renchéri le Directeur. Après constat fait, dans le domaine de la danse, le pourcentage de femmes choregraphes etant insignifiant, c’est ainsi que, moi et mon équipe, nous avons pris l’option d’accompagner les femmes pour booster le genre dans ledit domaine qui n’est qu’autre que l’art du mouvement et du rythme, trois ans durant, a déclaré Jacques Bana Yanga répondant à une question sur le genre.
Très content et ravi d’être là, au milieu de cette diversité aussi riche que présente. Ce que j’entends ici m’a beaucoup touché parce que moi-même, je suis issu d’une famille pauvre; ce que je vis, ce que j’ai vécu, font une similitude. Avec ça, nous ne manquerons pas de produire quelque chose de profond car la danse, c’est ma vie avec mes 38 ans, dixit Sylvain, le directeur du Centre chorégraphique de Roubais et chorégraphe du Ballet du Nord en France.
C’est le signe de la transformation et la transposition de la scène que la douzième édition du festival international de danse Meyabe allumera ses lampions avec l’Institut français de Kinshasa, Goethe Institut, le Centre Wallonie-Bruxelles, l’ambassade d’Espagne, l’ambassade d’Allemagne, l’Alliance Française et le Fonds de Promotion Culturelle. Meyabe, hier, une aventure, aujourd’hui, une réalité, a lancé l’administrateur du festival international de danse, avant de clore son propos.
Junior Nzeza