Ça ne fait plus l’ombre d’un doute, l’armée rwandaise combat avec le M23 dans l’Est de la République démocratique du Congo. L’opinion congolaise le dénonçait depuis plusieurs années, elle n’est pas surprise par le dernier rapport des experts des Nations-Unies. Il fallait cependant, qu’il y’ait mort d’hommes à la suite de la pression populaire contre les bases de la Monusco au Nord-Kivu, pour qu’on publie le fameux document. C’est une étape certe, mais pas suffisant pour faire bouger les lignes. Il faut une décision du Conseil de Sécurité pour contraindre l’agresseur de la RDC. C’est ici que plusieurs observateurs redoutent une protection de la Communauté Internationale sur le Rwanda et sa complicité contre le Congo Kinshasa. Rappelez-vous du rapport mapping produit par, encore un groupe d’experts de la même ONU; où en sommes-nous plus de 10 ans après ?
La RDC souffre de l’inaction des Nations-Unies, plus loin, de son hypocrisie. Avec la mission la plus importante au monde (14 milles hommes) et la plus coûteuse ( plus ou moins 2 milliards de dollars l’an), l’ONU n’a pas pacifier la RDC après plus de 20 années de présence. La Monusco est venue pour aider le gouvernement à rétablir la paix et à consolider son développement, mais elle va partir laissant un pays en conflit et pillé avec la complicité de ses voisins principalement le Rwanda. Elle a surtout échoué dans sa mission de protection des civils. Durant toutes ces années, la RDC à perdu plus 6 millions de ses fils et filles, massacrés même dans les zones où la Monusco est présente.
Les groupes armés tuent et facilitent le pillage et le trafic illégal des ressources naturelles avec l’appui du Rwanda et de l’Ouganda sous le regard impuissant de la Monusco. Aujourd’hui, plusieurs congolais se demandent à quoi à servi véritablement ce partenariat ? La crise de confiance s’est installée, la population exige la rupture, les autorités congolaises n’ont pas le choix, mais la mission onusienne prétent toujours jouer son rôle. Les manifestations de la population et le départ exigé de son porte-parole qui ventait les prouesses de l’ennemi, sont un signal fort du ras-le-bol des compatriotes congolais. Le gouvernement d’ailleurs a sollicité la réévaluation du calendrier de retrait total fixé préalablement en 2024.
Les masques tombent et l’illusion d’avoir un partenaire dissuasif se dissipe. C’est que les congolais attendent de l’ONU, c’est la fin de la guerre lui imposée par ses voisins avec la complicité de la communauté internationale, la mise en place d’un tribunal pénal international pour les crimes commis dans l’Est de la RDC, les sanctions contre les agresseurs, la reconnaissance par les Nations-Unies du génocide congolais. Mais la réparation de tous ces méfaits passe par le dédommagements des familles des victimes, la restitution des ressources pillées et un plan d’aide au développement en terme de milliards pour reconstruire un pays plus grand que l’Europe, détruit avec la volonté de certaines puissances occidentales.
La Rédaction