Malgré l’entrée en vigueur d’un accord de cessez-le-feu lundi soir à 19h00, des tirs sporadiques continuent de retentir dans différentes parties de la ville. Deux habitants, joints ce matin dans les quartiers nord et sud de Goma, confirment que la situation demeure tendue. Dans plusieurs quartiers, les familles restent terrées chez elles, redoutant une reprise des affrontements. Les activités économiques sont paralysées et les écoles, déjà touchées par les déplacements massifs de populations, peinent à fonctionner normalement.
L’accord de cessez-le-feu, obtenu grâce aux efforts de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), a suscité l’espoir d’une trêve durable dans la région. Selon des sources diplomatiques, cet accord visait un arrêt total des hostilités entre les forces loyalistes congolaises et les rebelles du M23, dont les affrontements dévastateurs mettent en péril la sécurité des populations civiles.
Le Contingent national uruguayen de la MONUSCO a relayé sur son compte X (anciennement Twitter) la confirmation de cet accord, précisant que les hostilités devaient cesser dès 19h00 (heure locale). Cependant, les tirs entendus ce matin soulignent la fragilité de cet engagement. La persistance des tirs plonge les habitants de Goma dans un climat de peur et d’incertitude. « Nous pensions enfin avoir une nuit calme après l’annonce du cessez-le-feu, mais les bruits de tirs sporadiques nous ont réveillés. Nous ne savons plus à quoi nous attendre », témoigne un habitant du quartier Ndosho.
Cet accord de cessez-le-feu est le fruit de longues négociations impliquant la MONUSCO et des diplomates internationaux, mais son respect reste un défi majeur. Les analystes locaux craignent que les tensions latentes entre les parties en conflit ne compromettent son application effective.
La MONUSCO et les autorités congolaises appellent toutes les factions à respecter leurs engagements pour épargner davantage de souffrances aux populations civiles. Cependant, des observateurs soulignent l’importance d’un dialogue inclusif pour traiter les causes profondes du conflit.
Appel à une surveillance renforcée
Face à cette situation volatile, des voix s’élèvent pour exiger un mécanisme de surveillance plus rigoureux afin de garantir le respect du cessez-le-feu. Des représentants de la société civile insistent également sur la nécessité d’un soutien humanitaire accru pour les milliers de déplacés affectés par le conflit.
La communauté internationale est invitée à rester mobilisée afin de soutenir les efforts de paix dans le Nord-Kivu. Toutefois, à Goma, l’espoir d’une trêve durable semble, pour l’instant, encore fragile et précaire.
La rédaction de b-onetv.cd