Les populations congolaises, notamment ceux du Nord-Kivu perdent visiblement tout espoir placé en la force de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est. Après plus de deux mois de déploiement sur le sol congolais, ces contingents, dont leur présence dans l’Est de la RDC est dictée par la volonté des Chefs d’Etat de la sous-région, sont déjà dans une position inconfortable aux yeux de la population, qui veut plus des résultats, notamment les offensives contre les M23.

L’ultimatum du 15 janvier donné par le communiqué de Luanda, pour que le M23 se retire jusqu’à leur position initiale n’est pas respecté, car cette force négative est encore présente dans plusieurs localités notamment dans le territoire de Rutshuru. Et dans les localité où ces combattants se retirent, ils posent la condition selon laquelle : les espaces cédés par eux soient occupés uniquement par la force de l’EAC, et non les FARDC.
Au regard de ce tableau, les organisations de la société civile à Goma avait donné un moratoire de 6 jours, le 12 janvier 2023, à la force de l’EAC, pour attaquer les rebelles du M23, faute de quoi elles vont tenir des manifestations pour exiger son départ du Congo. Cette force de la sous région, on va dire, est en passe d’être désavouée comme l’a été récemment la MONUSCO.

Selon le moratoire, pour la cause, une manifestation doit avoir lieu ce mercredi 18 janvier. Manifestation par ailleurs interdite par le maire de la ville de Goma qui évoque l’ordonnance décrétant l’état de siège au Nord-Kivu. En revanche, le maire de Goma, le commissaire supérieur principal Kabeya Makossa, a appelé 3 délégués des mouvements citoyens pour le dépôt du mémorandum. Pour cet officier, il y a pas nécessité de tenir une manifestation publique dans sa zone.
Emille Kayomba