La ministre d’État des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), Thérèse Kayikwamba Wagner, a tenu une rencontre cruciale avec Kaja Kallas, Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, ainsi que Vice-présidente de la Commission européenne. Cet échange a mis en lumière l’aggravation de la situation sécuritaire à Goma, une ville particulièrement affectée par l’agression rwandaise et ses lourdes conséquences sur la population civile.
Déplorant l’inefficacité des condamnations internationales répétées, la ministre congolaise a insisté sur l’urgence d’actions tangibles de la part de l’Union européenne. « Les simples déclarations ne suffisent plus. Il est impératif de passer à des mesures concrètes pour endiguer cette crise », a-t-elle déclaré.
Face à l’ampleur de la menace, Thérèse Kayikwamba a plaidé pour une réaction forte de l’Union européenne contre Kigali. Elle a formulé plusieurs recommandations destinées à sanctionner l’implication présumée du Rwanda dans la déstabilisation de l’Est congolais notamment la révocation du statut de contributeur en troupes sur Nations-Unies ; L’embargo sur les exportations de minerais étiquetés comme rwandais ; Les sanctions ciblées contre les responsables politiques et militaires impliqués dans l’orchestration et le soutien de l’agression contre la RDC.
Alors que le nombre de déplacés ne cesse d’augmenter, la ministre a également souligné l’urgence d’une mobilisation internationale accrue pour venir en aide aux populations affectées. « La détérioration de la situation à Goma exige une réponse immédiate et ferme de la communauté internationale », a-t-elle insisté. Cette rencontre marque une étape clé dans le plaidoyer de la RDC auprès de l’Union européenne. La réaction des instances européennes aux demandes congolaises sera déterminante pour la suite des événements dans l’Est du pays.
Pascal Nduyiri