Alors que la ville de Goma est sous occupation des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, le Vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale, Guy Kabombo Muadiamvita, séjourne à Beni, devenue momentanément le chef-lieu du Nord-Kivu. Son arrivée, ce lundi 10 février 2025, a été marquée par une réunion du conseil provincial de sécurité, réunissant toutes les unités des Forces armées de la RDC (FARDC).
Lors de son intervention en présence du général-major Somo Kakule Evariste, nouveau gouverneur militaire du Nord-Kivu, Guy Kabombo Muadiamvita a insisté sur la nécessité de l’unité nationale face à l’agression extérieure.
« Le commandant suprême m’a envoyé pour vous voir, voir le nouveau gouverneur et vous rassurer de son attachement à l’unité nationale afin que vous puissiez remonter le moral de vos troupes », a-t-il déclaré. Il a rappelé que la priorité absolue est la défense du territoire congolais, tout en félicitant les forces armées pour les initiatives prises sur le terrain.
« Notre devoir à tous est de défendre l’intégrité de la République démocratique du Congo. Si nous devons vivre, c’est ici au Congo, et si nous devons mourir, c’est ici au Congo », a-t-il martelé, tout en promettant des moyens pour répondre aux besoins des troupes.
Prenant le commandement de la province le 31 janvier dernier, le gouverneur militaire Somo Kakule Evariste a affirmé que sa principale mission est « la reconquête des entités sous contrôle du M23 ». Il a promis que « la riposte sera à la hauteur de la provocation qui a trop duré », laissant entendre que les FARDC préparent une contre-offensive.
Depuis près de quatre ans, l’Est de la RDC est en proie à une instabilité majeure due à l’agression des forces rwandaises sous le couvert du M23. Malgré les multiples rapports de l’ONU confirmant l’implication de Kigali dans cette guerre, le régime de Paul Kagame continue de bénéficier d’un soutien international controversé.
La prise de Goma par les rebelles a aggravé la situation sécuritaire et humanitaire, mettant en péril des milliers de civils. Face à cette crise, un sommet conjoint de la SADC et de l’EAC vient de se tenir pour tenter de trouver une solution durable. Toutefois, le principal défi reste l’application effective des résolutions prises, condition essentielle pour ramener la paix dans la région.
Alors que Kinshasa affiche sa détermination à défendre son territoire, l’avenir du Nord-Kivu dépendra de la capacité des FARDC à reprendre l’initiative sur le terrain face à une rébellion bien équipée et soutenue par un acteur étatique.
La rédaction de b-onetv.cd