Des combats intenses se poursuivent ce samedi 18 janvier 2025 autour de l’agglomération de Ngungu, dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Ces affrontements, qui opposent l’armée congolaise et ses alliés Wazalendo aux rebelles de la coalition M23/AFC, soutenue par l’armée rwandaise, entrent dans leur troisième jour consécutif. La situation engendre des déplacements massifs des populations vers des zones jugées plus sûres.
Des tirs nourris, mêlant armes lourdes et légères, ont résonné toute la nuit dans la région de Ngungu. Dès l’aube, les affrontements se sont intensifiés entre la colline Kasaki, dans le groupement Ufamandu 1er, et le village Kabingu, situé dans le groupement Mupfunyi Shanga, à l’ouest de Ngungu. Selon des témoins, les rebelles du M23 ont repris le contrôle de la colline stratégique de Kasaki vendredi soir. Depuis cette position, ils ont lancé une offensive samedi matin contre les forces armées congolaises (FARDC) et leurs alliés dans le groupement voisin de Mupfunyi Shanga.
Des affrontements ont également été signalés sur les collines Bwanga-Lukala, qui surplombent Bitonga, chef-lieu du groupement Mupfunyi Shanga. Ces combats, désormais répartis sur plusieurs fronts, accentuent la pression sur les forces loyalistes.
L’intensité des combats pousse de nombreux habitants à fuir leurs villages. Depuis l’aube, des populations des localités situées entre Kabingu et Remeka se dirigent vers Biriko, dans le territoire voisin de Walikale, à la recherche de refuge. Ces nouveaux déplacements viennent s’ajouter à ceux observés dès le début des hostilités il y a trois jours, aggravant une crise humanitaire déjà préoccupante dans cette région en proie à l’insécurité chronique.
Les affrontements actuels s’inscrivent dans une escalade des violences attribuée à l’alliance entre le M23/AFC et l’armée rwandaise, accusée de soutenir les rebelles. Malgré les efforts diplomatiques pour ramener la paix dans l’est de la RDC, les hostilités persistent, entraînant des conséquences dévastatrices pour les populations civiles.
Le besoin d’une intervention humanitaire urgente se fait sentir, alors que les conditions de vie des déplacés continuent de se détériorer dans un contexte marqué par une instabilité prolongée. Les autorités locales et les organisations internationales appellent à un cessez-le-feu immédiat pour permettre l’accès à l’aide humanitaire et protéger les civils pris au piège des combats.
La rédaction de b-onetv.cd