Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations-Unies (OCHA) a publié, ce lundi 3 janvier, un premier bilan des violents combats opposant les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux rebelles du M23. Selon ce rapport, au moins 900 personnes ont perdu la vie et environ 2 880 autres ont été blessées.
D’après OCHA, la situation sur le terrain est dramatique. « Avec le soutien du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), la Croix-Rouge congolaise a été active dans la récupération des corps. L’OMS estime qu’au 31 janvier, au moins 900 corps ont été récupérés dans les rues, sans compter ceux déjà dans les morgues », peut-on lire dans une note d’information de l’agence onusienne.
Une évaluation conjointe menée avec la Division provinciale de la santé du Nord-Kivu a révélé que « 2 880 blessés ont été admis dans diverses structures de santé de la ville de Goma entre le 26 et le 30 janvier ». Ces chiffres témoignent de la violence des combats qui ont secoué la région au cours des derniers jours. Toutefois, les chiffres avancés par OCHA contrastent avec ceux communiqués par le gouvernement congolais. Le ministère de la Santé, dans son propre bilan pour la période du 26 au 31 janvier, rapporte 773 décès et 2 880 blessés. Cette divergence souligne la difficulté d’obtenir des données précises dans un contexte de crise où l’accès humanitaire reste limité.
Face à cette situation, le ministère de la Santé a sollicité des intrants médicaux supplémentaires afin d’assurer la prise en charge des blessés de guerre. Plusieurs structures hospitalières de Goma et des environs sont sous pression, en raison de l’afflux massif de patients nécessitant des soins d’urgence. Le conflit au Nord-Kivu continue de faire des ravages, exacerbant une crise humanitaire déjà préoccupante. Le déplacement massif des populations fuyant les affrontements ajoute une pression supplémentaire sur les infrastructures locales, tandis que les organisations humanitaires peinent à accéder aux zones les plus touchées.
Alors que les combats se poursuivent, la communauté internationale est appelée à renforcer son soutien à la RDC pour atténuer l’impact de cette nouvelle flambée de violence sur les civils.
La rédaction de b-onetv.cd