Plus de lumière dans le dossier du décès du commandant de la 34e région militaire, le général Ghislain Tshikobo basée au Nord-Kivu, décédé en août dernier dont les premières informations lui donnaient pour mort de suite d’une crise cardiaque.
Les résultats de l’autopsie ont été rendus publics le 10 septembre dernier. Le docteur Alumeti Munyalu Désiré, médecin légiste et directeur du centre de médecine légale à l’Université officielle de Bukavu, dit avoir noté des lésions qui témoignent que le feu général de brigade a été empoissonné. « De tout ce qui précède, le général Tshinkobo Ghislain est décédé d’empoisonnement aux phénothiazines, produits reconnus très toxiques ayant entraînés une brûlure de son estomac », peut-on lire dans un certificat remis à la famille biologique du Général.
Cette révélation médicale est venue corsée les soupçons qui circulaient déjà dans la 34e région militaire, accusant l’un de ses officiers à l’auditorat de la Cour militaire du Nord-Kivu, d’avoir commandité la mort du général Tshinkobo Ghislain. C’est le Colonel Bitongano Jeannot qui a cité nommément le Colonel Kahombo Rambo Augustin, chef du bataillon du quartier général de la 34e région militaire.
« Je mets à votre disposition pour la poursuite de la procédure judiciaire, l’inculpé Colonel Kahombo Rambo Augustin, matricule 179962717647. L’inculpé est poursuivi pour empoisonnement du feu général de brigade Tshinkobo Mulamba Ghislain en date du 13 août et le feu général est décédé en date du 16 août suite a un poison », indique le document attestant cette accusation.
Il faut dire que le Général Ghislain Tshikobo a rejoint le 34e région militaire en juin 2021, quelques mois après l’installation du gouvernement militaire dans la province du Nord-Kivu.
Emille Kayomba