Une attaque armée du le 30 juin dernier contre un convoi humanitaire à Butembo au Nord-Kivu a fait 2 morts dans les rangs des travailleurs humanitaires. C’est le Coordonnateur Humanitaire du système des Nations-Unies en République démocratique du Congo, Bruno Le marquis, qui a donné cette information dans un communiqué de presse ce mardi 02 juillet. A l’occasion, il fermément a condamné cette attaque.
Dans ce communiqué, il est aussi indiqué que « Depuis le début de l’année, plus de 170 incidents sécuritaires ont directement ciblé les travailleurs humanitaires, causant au moins quatre morts et 20 blessés. Plus d’une dizaine de travailleurs humanitaires ont également été enlevés au premier semestre 2024. Ces attaques, qui constituent une violation grave du droit international humanitaire, ont un impact dévastateur sur l’accès humanitaire et la capacité des organisations humanitaires à fournir une assistance vitale aux populations dans le besoin », peut lire dans ce communiqué de presse.
Dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu la violence a gagné du terrain depuis le 27 juin dernier, avec notamment les affrontements entre les FARDC et le M23 avec des conséquences néfastes sur les populations civiles qui se déplacent en masse, laissant derrière eux leurs habitations et activités génératrices des revenus. Bruno Le marquis insiste sur le fait que les attaques contre les travailleurs humanitaires et les populations civiles sont à condamner. « Ces attaques contre les travailleurs et les biens humanitaires sont absolument répréhensibles. Elles menacent la vie de nos équipes et privent de nombreux civils congolais dans le besoin de l’aide vitale dont ils ont désespérément besoin pour survivre. Cela doit cesser».
Selon lui, « le pays traverse un moment où les besoins humanitaires sont immenses, il est inacceptable que ceux qui s’efforcent d’aider les personnes affectées soient attaqués et tués ». Le coordinateur humanitaire en RDC appelle les parties en conflits à se mettre autour d’une table pour discuter, afin de mettre fin à la désescalade de la violence qui prend corps du jour au lendemain. Les parties ont été aussi appelé à ne s’attaquer aux humanitaires encore moins aux civils.
Emille Kayomba