Des affrontements intenses ont opposé, ce lundi 20 janvier 2025, l’armée congolaise (FARDC) et ses alliés aux rebelles du M23 dans plusieurs localités du territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Les zones de Sake et du chef-lieu de Masisi ont été le théâtre de ces combats, qui ont causé des dégâts matériels, des blessés civils, et de nouveaux déplacements massifs de populations.
Selon des sources locales, des détonations d’armes lourdes et légères ont été entendues entre 6 heures et 9 heures sur les collines surplombant la cité de Sake. Les FARDC, appuyées par des groupes armés locaux (Wazalendo), ont pilonné des positions occupées par les rebelles du M23. En riposte, ces derniers ont lancé une dizaine d’obus sur Sake, touchant notamment l’église 8ᵉ CEPAC. Plusieurs civils ont été blessés, provoquant un exode vers des zones supposées plus sûres.
L’intensité des combats a diminué en fin de matinée, mais la situation demeure volatile dans la région, les forces en présence continuant à se positionner stratégiquement. Au chef-lieu du territoire de Masisi, les hostilités ont repris dès 5 heures ce matin. Les FARDC et leurs alliés ont lancé une offensive pour tenter de déloger le M23, qui contrôle cette cité depuis plusieurs jours. Des détonations d’armes lourdes et légères ont été signalées dans le centre de la ville et sur la colline Kahongole, où les rebelles se sont retranchés.
Dimanche 19 janvier, Masisi avait déjà été touchée par des bombardements. Des obus tirés par des forces rebelles avaient atteint l’hôpital général de référence de Masisi et une base de l’ONG internationale Médecins Sans Frontières (MSF). Ces attaques ont fait au moins un mort et plusieurs blessés, aggravant une crise humanitaire déjà critique.
Les violences dans le territoire de Masisi entraînent des déplacements massifs de populations, déjà vulnérables en raison de l’insécurité persistante dans la région. Les civils, pris entre les lignes de front, peinent à accéder à des services de base. Les infrastructures médicales ciblées par les bombardements sont de plus en plus incapables de répondre aux besoins croissants des blessés et des malades.
Les autorités congolaises n’ont pour l’instant pas communiqué officiellement sur ces événements, mais des sources sécuritaires évoquent des « opérations de grande envergure » pour reconquérir les zones sous contrôle du M23. Le territoire de Masisi reste sous haute tension, malgré une relative accalmie dans certaines zones en fin de matinée. Les combats intermittents, couplés aux tirs d’obus, alimentent un climat d’insécurité généralisée, rendant toute tentative de médiation ou d’assistance humanitaire extrêmement difficile.
Les populations locales appellent à une action urgente pour garantir leur sécurité et l’acheminement d’une aide humanitaire adéquate.
La rédaction de b-onetv.cd