La participation financière du Rwanda à l’initiative « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs » suscite des réactions contrastées, dans un climat diplomatique toujours tendu entre Kinshasa et Kigali.
Lors d’une interview accordée le 8 avril, Mgr Fulgence Muteba, archevêque de Lubumbashi et président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), a révélé que plusieurs pays étrangers ont soutenu financièrement l’initiative, notamment l’Angola, le Kenya, l’Ouganda… et le Rwanda. Ces fonds ont permis, entre autres, le déplacement des délégués lors des consultations organisées en RDC et à l’étranger.
Cette initiative, portée conjointement par la CENCO et l’Église du Christ au Congo (ECC), vise à favoriser un dialogue national pour la paix, particulièrement dans l’Est du pays, meurtri par des conflits récurrents. Des consultations ont été menées à Goma, mais aussi dans plusieurs capitales étrangères : Kigali, Kampala, Luanda, Nairobi, Paris, Bruxelles et Washington.
Alors que l’opposition politique salue cette démarche comme un pas vers un dialogue plus inclusif, certaines figures de la majorité présidentielle émettent des réserves, pointant du doigt la participation du Rwanda et s’interrogeant sur les véritables objectifs du projet.
L’initiative ambitionne d’aboutir à un grand forum national sur la paix, avec l’espoir d’ouvrir une nouvelle ère de réconciliation dans la région.
Emille Kayomba