Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a reçu ce mardi 11 février en soirée plusieurs responsables des confessions religieuses de la RDC. Parmi eux figuraient des représentants de l’Église de réveil du Congo (ERC), des Musulmans, de l’Armée du Salut, de l’Église Kimbanguiste, des Orthodoxes et de l’Église des Noirs.
Cette rencontre a porté sur l’initiative du Pacte social pour la paix, proposée par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC). Selon l’Évêque Ejiba Yamapia, qui s’est exprimé au sortir de l’audience, le Chef de l’État s’est montré réceptif à cette démarche, tout en insistant sur la nécessité d’une approche inclusive, intégrant toutes les confessions religieuses du pays afin de garantir une unité d’action.
« Nous avons dit au Chef de l’État que nous prévoyons une série de manifestations, notamment des prières selon les rites propres à chaque confession, car nous croyons que la victoire vient de l’Éternel », a déclaré le président de l’Église de réveil du Congo.
Cependant, alors que des consultations politiques sont en cours pour élargir le consensus autour de cette initiative, l’UDPS, parti présidentiel, a exprimé son rejet catégorique du processus. Dans un communiqué officiel, le parti de Limete s’oppose à toute négociation impliquant le M23/AFC, groupe armé responsable de violences meurtrières dans l’est du pays.
« Il est hors de question de négocier avec les auteurs des tueries qui endeuillent notre peuple. Intégrer le M23 dans ce processus reviendrait à insulter la mémoire des Congolais victimes de leur activisme », affirme la déclaration de l’UDPS.
Ce rejet par le parti au pouvoir risque de fragiliser l’initiative du Pacte social pour la paix et de limiter sa portée, alors que la RDC continue de faire face à une crise sécuritaire majeure à l’Est.
Emille Kayomba