Un tournant diplomatique majeur a été franchi ce vendredi 25 avril à Washington, où la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont signé une déclaration de principes visant à poser les fondements d’une paix durable dans la région des Grands Lacs. Cette initiative, saluée par la communauté internationale, s’est tenue sous la médiation du secrétaire d’État américain Marco Rubio.
Les ministres des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwanba Wagner pour la RDC et Olivier Nduhungirehe pour le Rwanda, ont apposé leurs signatures sur ce document historique, marquant une volonté conjointe de tourner la page des tensions récurrentes et d’ouvrir un nouveau chapitre dans les relations bilatérales.
Au cœur de cette déclaration figure un principe central : le respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale. Les deux gouvernements s’engagent à renoncer à toute forme de recours à la force, à respecter les frontières reconnues et à privilégier le dialogue comme unique voie de règlement des différends.
« Les participants reconnaissent également mutuellement leurs frontières territoriales établies et s’engagent à s’abstenir de toute action ou rhétorique remettant en cause leur validité », stipule le texte.
Dans un esprit de coopération, Kinshasa et Kigali reconnaissent aussi l’existence de préoccupations sécuritaires communes, notamment dans les zones frontalières instables où sévissent encore des groupes armés. En réponse, les deux parties ont convenu de mettre en place un mécanisme de sécurité conjoint, garantissant la coordination des actions tout en respectant l’indépendance de chaque État.
Cette déclaration s’inscrit également dans une logique de relance économique. Elle souligne l’importance d’un climat apaisé pour encourager les échanges commerciaux, le développement des infrastructures et la libre circulation des biens entre les deux pays. La paix, selon les signataires, est une condition sine qua non pour la prospérité partagée.
Autre annonce notable : les deux diplomaties se sont accordées pour élaborer un avant-projet d’accord de paix d’ici le 2 mai 2025, traduisant leur engagement à pérenniser les engagements pris à Washington. « Cette déclaration constitue une étape décisive vers une solution pacifique et durable », ont affirmé les deux ministres, en appelant à une vigilance commune pour transformer les paroles en actions.
En se plaçant en médiateur de cette avancée diplomatique, les États-Unis renforcent leur rôle dans la stabilisation de la région des Grands Lacs, tout en encourageant les acteurs régionaux à s’inscrire dans une dynamique de coopération et de dialogue.
Le monde observe désormais avec attention la mise en œuvre de cette entente, qui pourrait redessiner les contours géopolitiques d’une région marquée par trop de conflits, mais riche de potentialités inexplorées.
Emille Kayomba