L’affaire fait grand bruit depuis quelques jours maintenant. Selon les commentaires qui y vont dans tous les sens, c’est une question liée aux biens de l’église qui serait à la base de la pomme de discorde entre l’archevêque de Kinshasa, le Cardinal Fridolin Ambongo et les Dominicains de la paroisse Saint Dominique de Limete. Face à ce tollé, l’église catholique qui n’y est pas restée indifférente, a tenu à fixer l’opinion sur la question via une conférence de presse animée par le vicaire judiciaire de l’archidiocèse de Kinshasa, l’abbé Marcel Djondjo, au centre diocésain de pastorale Lindonge à Limete.« Il n’y a pas de conflit entre le Cardinal Fridolin Ambongo et les dominicains pour le simple fait que les fidèles de cette paroisse ont été offensés dans leur foi et ont crié vers leur pasteur, leur père spirituel obligé à protéger la foi des chrétiens et propriétaires de la paroisse relevant de la charge pastorale de l’évêque, le seul responsable après le pape », s’est-il prononcé.
Brandissant les textes légaux, le vicaire judiciaire a fait observer à la presse que toutes les questions liées aux biens de l’église Catholique sont traitées tant par le droit congolais et le droit canonique. À titre d’illustration, l’accord-cadre entre le Saint siège et la République Démocratique du Congo du 20 mai 2016 à son article 9 et 13. Et pour le cas de la paroisse Saint Dominique, il s’agit bien de la convention du 20 mai 1906 entre le Saint Siège et l’État Indépendant du Congo.
Il a également évoqué plusieurs dates importantes notamment la demande de terre à la date du 19 mars 1954, la cessation gratuite, le 6 avril 1955 pour Église et cure et la cession aux dominicains par Mgr Scalais, vicaire apostolique de Léopoldville, le 8 novembre 1956. À en croire l’Abbé Marcel Djondjo, la concession du terrain (2 Ha47 ares) aux dominicains pour formation des dominicains congolais par l’Etat du Congo belge au 1er septembre 1964 a été faite selon le droit canonique, qui considère la paroisse en tant que personne juridique (personne morale).
Le vicaire judiciaire a cependant rassuré la presse que l’archevêque métropolitain de Kinshasa n’est jamais allé en procès contre les dominicains. Et par la même occasion, il a appelé la presse à éviter de personnaliser le dossier tout en la rappelant le bien fondé de l’église qui se résume au salut des âmes, qui est la loi suprême de l’Eglise catholique.
Prince Nitho Jr.


