La République démocratique du Congo (RDC) et les États-Unis d’Amérique sont sur le point de conclure un partenariat stratégique majeur. Celui-ci prévoit un accès privilégié des investisseurs américains au secteur minier congolais, en contrepartie d’un appui accru à la sécurisation du territoire national. Pour finaliser et entériner cet accord, le président Félix Tshisekedi se rendra à Washington ce jeudi 1er mai 2025.
Les négociations sont à un stade très avancé. Le document de partenariat a déjà reçu l’approbation de l’administration du président américain Donald Trump. Ce dernier prévoit, en outre, un engagement financier de 500 milliards de dollars dans les infrastructures congolaises, répartis sur une période de 15 ans.
La RDC, riche en minerais stratégiques indispensables à la transition écologique et à l’essor des technologies de l’information et de la communication, attire l’intérêt croissant des puissances mondiales. Les États-Unis souhaitent désormais concurrencer la Chine en jouant un rôle central dans l’exploitation minière congolaise.
Washington est déjà impliqué dans les efforts de paix en RDC. L’un des faits les plus marquants est la signature, le vendredi 25 avril dernier, d’une Déclaration de principes pour la paix entre la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, et son homologue rwandais, Olivier Nduhungirehe, sous la médiation du Secrétaire d’État américain Marco Rubio. Cet accord vient renforcer les processus de paix en cours, notamment ceux de Nairobi, Luanda et Doha, entre Kinshasa et les groupes armés du M23/AFC.
Cette visite du président Tshisekedi marque une étape clé dans le renforcement des relations bilatérales entre la RDC et les États-Unis. Elle symbolise une volonté partagée d’inaugurer une nouvelle ère de coopération stratégique et durable.
Émille Kayomba