Alors qu’il répondait aux questions d’un média français sur les répressions des manifestations de l’opposition politique en République démocratique du Congo, le Ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, a laissé entendre que l’opposition congolaise n’a pas de contradictions à apporter et elle se lance dans la violence.
« Aujourd’hui il y a des personnes qui pensent malheureusement que par la voie des urnes ils ne pourront pas nous battre en tout cas aujourd’hui nous n’entendons pas leurs idées parce qu’ils n’ont pas de contradictions à nous apporter dans le fonds, ils comptent miser sur la violence pour arrêter subitement le processus électoral et nous faire reculer…,» dit Patrick Muyaya.
Il a ajouté en outre en affirmant qu’il n’ ‘y a aucune dérive dictatoriale qui sevit en RDC. « Lorsque nous percevons dans l’attitude de certains opposants des comportements qui peuvent toucher à la sécurité du territoire, vous ne pouvez pas empêcher aux services de sécurité de faire leur travail. Il n’y a aucune dérive autoritaire lorsqu’il faut faire respecter l’autorité de l’État, il faut savoir que nous avons cette situation difficile à l’Est et d’ailleurs beaucoup pensaient que notre engagement démocratique serait mis de côté parce qu’il faut régler le problème de sécurité dans l’Est mais nous sommes déterminés. »
Pour le Porte-parole du Gouvernement, les opposants ne sont pas prêts à aller aux élections. D’où ils ont pris l’option de discréditer le processus électoral en cours en RDC. Le gouvernement, en l’en croire, s’attèle à se rassurer que tout est disponibilisé pour la tenue de ces scrutins. Pour des questions du respect du délai, il a laissé entendre que c’est « la Commission Électorale Nationale qui s’occupe de l’organisation technique des élections.»
Emille Kayomba