C’est depuis ce lundi que la ville de Kinshasa se réveille avec une réelle pénurie du carburant. Dans plusieurs stations services de la capitale, l’on constate les véhicules en fil indien, en attendant d’être servi. Une situation qui a coïncidé avec la rentrée scolaire 2022-2023, qui a amplifié entre autre les embouteillages, le fameux système de demi terrain doublé d’une flambée du coût de transport commun. Sur les arrêts de bus, c’est le nombre des passagers en attente d’un moyen de déplacement qui croît à tout moment.
Pour un conducteur rencontré sur le boulevard du trente juin, » Le transport est difficile suite à la rareté des carburants. Il y beaucoup des véhicules qui ne savent plus être en circulation suite à cette situation, nous avons passé plus d’une heure du temps dans les stations services pour s’approvisionner en carburant. En tant que chauffeur nous ssommes dans l’obligation d’augmenter le prix de transport pour récupérer tout le temps perdu. » C’est ce qui se constate sur terrain. Pour illustration, les tronçons comme Gare centrale-Gombe dont la course se négociait à 500 FC, avec cette situation de pénurie elle se négocie actuellement à 1000 FC, ce qui dérange ainsi le budget des passagers.
Dans un communiqué de presse publié ce mardi 06 septembre, le ministère des hydrocarbures justifie cette situation par la baisse sensible des stocks en essence et aussi par le fait qu’un plan de contingence a été mis en place afin d’éviter la rupture de ce produit stratégique. Selon le même communiqué du ministère, la capitale consomme plus ou moins 1100 m3 /jour. Ce plan qui sera applicable a Kinshasa qu’avec l’essence, consiste à faire passer la consommation des carburants de 1100 m3 à 660 m3/ jour. Et il est même appliqué dans des stations services, par leur manière de distribuer les carburants par véhicules, a précisé le communiqué.
Émille Kayomba