« Jeunes congolais, enrôlez-vous massivement pour récupérer le pouvoir du peuple. Détenir une carte d’électeur, c’est détenir le pouvoir de changer les choses.» c’est avec ces termes que Martin Fayulu, coordonateur de Lamuka a mobilisé les jeunes à se faire enrôler, une catégorie qui domine la démographie congolaise. Il l’a dit dans son adresse à la nation ce vendredi 30 décembre, dans un discours de 3 pages.
Dans ce discours, Martin Fayulu accuse la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) de chercher à « confectionner un fichier électoral qui lui permettra d’avoir un très grand nombre d’électeurs là où elle peut justifier la fraude, et moins d’électeurs là où elle aura du mal à réaliser facilement cette fraude,» avance le président du parti politique Engagement Citoyen pour le Développement (ECIDE), en fustigeant qu’il n’y a encore pas de concensus autour de l’organisation des élections en général, alors que l’année 2023 qui s’ouvre dans quelques heures est éminemment électorale.
Il n’a pas manqué, à cette occasion, d’exprimer son indignation sur l’insécurité dans les parties orientale et occidentale de la République démocratique du Congo. « L’instabilité généralisée qui règne dans le pays est la conséquence directe du hold UP électoral perpétré à l’issue des élections de 2018. Aujourd’hui le bilan est lourd… Plus de 10 millions de congolais ont été tués, 6 millions sont des déplacés internes. Dès milliers des femmes ont été violées et des milliers d’enfants sont orphelins…
Un état de siège inutile servant des intérêts obscures a été imposé dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, » fait-il savoir, avant de réaffirmer que « la souveraineté et l’intégrité territoriale de notre pays étant non négociable, nous ne pouvons pas laisser installer une zone tampon, un no man land à l’intérieur de notre pays.» ce qui explique son aversion concernant la force régionale de l’EAC. L’homme de Faden House est de ceux qui ont toujours été vent debout contre l’externalisation de la question de la sécurité congolaise.
Toutefois, le candidat malheureux de l’élection présidentielle de 2018 a du moins félicité les « vaillants soldats qui défendent l’intégrité territoriale de notre pays dans les conditions difficiles ». Dans la même veine, il a salué la mémoire de tous ceux qui sont tombés sur le champs d’honneur.
Emille Kayomba