L’ONG « Journaliste en Danger » (JED) vient de rendre public un rapport sur « Le Bilan de la liberté de la presse sous le premier mandat du président Félix Tshisekedi », qui retrace plus de 500 cas d’atteintes contre la presse en RDC. C’est à l’occasion de la célébration, jeudi 02 novembre 2023, de la Journée Internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes. Pour JED les premières 5 années de Félix Tshisekedi, dans le domaine de la presse, est caractérisée par « les assassinats, les menaces, agressions et arrestations des journalistes ; les fermetures et pillages des médias, enregistrés, chaque année depuis son avènement au pouvoir à savoir : 85 cas (2019) ; 116 (2020) ; 110 cas (2021) ; 124 cas (2022) et 88 cas (2023), » lit-on.
Cette ONG de la défense des droits des journalistes a enregistré 523 cas d’attaques diverses contre la presse dont 5 journalistes tués ; au moins 160 cas d’arrestations des journalistes ; plus de 130 journalistes et professionnels des médias qui ont été victimes des menaces ou des violences physiques. Sans oublier, les médias qui ont été attaqués, fermés ou des émissions interdites, soit 123 cas enregistrés. Pour cette année électorale, au moins 88 cas d’attaques diverses contre les journalistes et contre les médias ont été enregistrés et se répartissent en 40 cas de violences physiques, 30 cas d’arrestations ou interpellations, 18 cas de fermetures des médias fermés ou d’interdiction des programmes ou émissions politiques.
L’arrestation, le 08 septembre, du Journaliste correspondant à Jeune Afrique et directeur de publication adjoint du média en ligne Actualité.cd n’a pas manqué de figurer dans ce rapport. Pour le secrétariat général de JED, Tshivis Tshivuadi, quels que soient les motifs avancés, tout laisse croire que cette affaire est plus politique que judiciaire. « Raison pour laquelle, JED demande au président de la République, en sa qualité de Magistrat suprême, de lancer un signal fort pour marquer la fin de son premier mandat, en ordonnant la libération du journaliste Stanis Bujakera, victime d’un acharnement judiciaire alors qu’il doit bénéficier de sa présomption d’innocence, et de tous les autres journalistes arbitrairement privés de leur liberté en provinces », a-t-il dit.
En prélude de ce rapport, JED a rappelé les promesses non tenues du chef de l’Etat congolais de faire de la presse congolaise un véritable 4e pouvoir, bien qu’une loi sur la liberté de la presse a été publiée, souffrant de la publication dans le journal officiel.
Emille Kayomba.