Le candidat président aux élections de décembre 2023, Augustin Matata Ponyo, n’a plus aucune raison de se plaindre pour ses activités électorales. Le seul souci qui pouvait l’inquiéter est lié à la justice avec le procès dans l’affaire Bukanga Lonzo, sur lequel la Cour constitutionnelle siège en matière répressive. Cette dernière vient de renvoyer la prochaine audience au 18 mars 2024. La décision est tombée lors de l’audience de ce lundi 13 novembre 2023, consacrée au prononcé de l’arrêt avant dire droit sur les exceptions soulevées par les prévenus Deogratias Mutombo et Grobler Christo Spephanus.
Les exceptions sur la demande de surséance de l’examen de la présente cause et de la mise hors cause sollicitée par le prévenu Grobler Christo qui ont été jugees recevables mais non fondées, et celles d’incompétence et d’irrecevabilité soulevées par le prévu Deogratias Mutombo, ancien gouverneur de la Banque Centrale du Congo aussi jugées recevables mais non fondées.
Pour le président de la Haute Cour Dieudonné Kamuleta, le laborieux travail de contentieux des résultats qui attend sa juridiction après les scrutins prévus le 20 décembre 2023, est la raison fondamentale de cette décision. « Nous sommes au courant d’une période électorale. La Cour ne peut pas empieter ou perturber son exercice normal et constitutionnel pendant cette période. Tout le monde sait que juste après les élections, la Cour entre dans un processus de contentieux des résultats qui prend officiellement fin le 11 mars 2024. Passé cette étape là, la Cour va reprendre son cours normal et le rendez-vous est fixé au 18 mars 2023, » a-t-il dit.
Matata Ponyo est accusé, ensemble avec Christo Grobler, de présumé détournement des fonds du parc Agro industriel de Bukanga Lonzo. L’ancien premier ministre est également accusé avec l’ancien gouverneur de la Banque centrale d’un présumé détournement des fonds pour la constitution d’un marché international de Kinshasa.
Emille Kayomba