Le procès de la RDC contre le Rwanda à la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), qui débute le 12 février 2025, marque un tournant dans le long conflit entre les deux pays. Ce procès met en lumière des décennies de violences et de violations des droits humains au Nord-Kivu, attribuées au Rwanda et à ses soutiens. L’objectif pour la RDC est d’obtenir une condamnation du Rwanda et de demander réparation pour les victimes des agressions, des pillages et des massacres sur son territoire.
Le soutien des ONG des droits de l’homme, qui se trouvent sur le terrain pour recueillir des témoignages et des preuves, est un élément clé de cette procédure. Leur implication, ainsi que la collaboration avec la CPI, pourrait offrir un renfort décisif à la RDC pour étayer ses accusations, notamment concernant les crimes commis depuis 2022. En particulier, les événements tragiques à Goma, où 3 000 personnes ont perdu la vie lors des affrontements entre l’armée congolaise et le M23, sont au cœur de l’enquête.
Le processus débutera par la question de la recevabilité de la requête de la RDC et de la compétence de la Cour. Si la Cour accepte d’instruire l’affaire sur le fond, cela pourrait ouvrir la voie à la présentation de preuves accablantes et marquer un jalon important pour la justice en Afrique. Cependant, le parcours juridique s’annonce complexe, et il sera intéressant de suivre l’évolution de la situation, surtout en ce qui concerne la réponse de Kigali, alors que les tensions militaires se poursuivent.
La rédaction de b-onetv.cd