Au tribunal militaire de Ndolo, la 8ème audience de ce mardi 11 avril 2023 du procès du député national Édouard Mwangachuchu et son présumé complice, le commissaire supérieur Robert Mushamalirwa, s’est avérée révélatrice. Une 8è audience marquée par la présentation des rapports des services de sécurité accablant l’élu de Masisi sur les faits lui reprochés. Dans son rapport présenté par le ministère public, l’ANR considère le député National Mwangachuchu comme un sujet rwandais, lié aux à beaucoup d’activités au pays de Paul Kagame dont il est actionnaire majoritaire au sein de la compagnie d’aviation Rwandair.
« Selon ce rapport, l’honorable Député Mwangachuchu est très lié à beaucoup d’activités au Rwanda. Il serait même l’actionnaire majoritaire à Rwandair. On note sa présence dans les réunions de cette compagnie d’aviation, 3 photocopies de ses passeports rwandais trouvés bien que n’étant pas établis en son nom ».
A en croire ce même rapport, il serait membre de la diaspora rwandaise et aurait œuvré dans plusieurs projets d’investissements à l’instar de la construction du Camp de Mugina au Rwanda, une demande de passeport à l’immigration rwandaise, une demande de permis de conduire rwandais, et un répertoire téléphonique.
C’est à la lumière de ces éléments dont ceux trouvés dans 4 clés usb ( flash disk) et deux appareils techno de couleur noir, comme le mentionne ce rapport lu par l’organe de la loi, que l’ANR conclu que le prévenu Mwangachuchu serait infiltré en RDC travaillant pour les intérêts du Rwanda. « Plusieurs document trouvés prouvent ses intérêts suspects à obtenir les informations du congo pour servir son pays le Rwanda » conclu ce service de sécurité en se questionnant donc sur le lien d’un député congolais à ce pays est hostile à la RDC.
C’est à l’issue de cette conclusion que le ministère public ajoute l’infraction de l’espionnage aux trois chefs d’accusation déjà retenus contre l’accusé Mwangachuchu, notamment participation à mouvement insurrectionnel, détention illégale d’armes et munitions de guerre ainsi qu’incitation de militaires à commette les actes contraires au devoirs et à la discipline. Répondant à ces révélations, l’élu de Masisi parle de discrimination et se dit congolais qui défendrais le Congo jusqu’à sa mort. « C’est une discrimination que les services de l’Etat cherche envers ma personne. Je suis un congolais et un homme intègre comme mon père le fut. Je défendrais ce Congo jusqu’à ma mort » a-t-il répliqué.
Outre ce rapport de l’Agence Nationale des Renseignements, le Conseil National de Sécurité à la Présidence, l’auditorat supérieur de Nord-Kivu, l’Inspection de la Police Nationale Congolaise, le contenu du coffre-fort qui et les objets saisis lors de la perquisition, pour ne citer que ceux là, tous dans leurs rapports chargent le prévenu Mwangachuchu, élu de Masisi.
Muamub