Dans une avancée diplomatique majeure, la République démocratique du Congo et le Rwanda ont signé ce vendredi une déclaration de principes pour une désescalade, marquant une étape importante dans les efforts visant à mettre fin aux tensions persistantes dans l’Est congolais.
L’accord a été paraphé par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, au terme d’une rencontre organisée sous la médiation de partenaires régionaux et internationaux. Cette déclaration s’inscrit dans le cadre du processus de paix régional engagé depuis plusieurs mois, notamment à travers les initiatives de Luanda et de Doha.
Selon les termes du document, les deux parties s’engagent à respecter l’intégrité territoriale mutuelle, à cesser tout soutien aux groupes armés opérant dans la région et à privilégier le dialogue pour résoudre leurs différends. La déclaration prévoit également la mise en place d’un mécanisme conjoint de suivi, chargé de veiller à la mise en œuvre des engagements pris.
« Cet engagement marque une volonté politique claire d’ouvrir une nouvelle ère de coopération et de paix dans la région », a déclaré le ministre congolais des Affaires étrangères, soulignant que le peuple congolais attendait des actes forts pour mettre fin à des années de souffrances. Son homologue rwandais a, pour sa part, salué la portée de cette déclaration, tout en appelant à « une confiance mutuelle renforcée et à un engagement sincère pour la stabilité régionale ».
La signature de cette déclaration intervient dans un contexte de pressions internationales croissantes, avec notamment les sanctions prises récemment contre des responsables accusés d’alimenter le conflit, ainsi que les appels répétés des Nations unies et de l’Union africaine en faveur d’un règlement pacifique.
Pour les observateurs, cette déclaration pourrait jeter les bases d’une désescalade durable, à condition qu’elle soit suivie de mesures concrètes sur le terrain, notamment le retrait des forces hostiles et la protection des populations civiles.
La communauté internationale s’est félicitée de cette avancée, tout en appelant les deux pays à traduire ces engagements en actions tangibles. La RDC et le Rwanda restent donc sous surveillance diplomatique, alors que les regards sont tournés vers l’avenir du processus de paix dans la région des Grands Lacs.
Junior Kulele