L’Angola continue de plaider pour une résolution pacifique du conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo. Ce mardi 18 mars 2025, la présidence angolaise a confirmé que les discussions directes prévues entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 n’ont pas eu lieu. Un nouvel échec, alors que de nombreux espoirs reposaient sur cette rencontre pour mettre fin aux violences qui endeuillent les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Si les rebelles de l’AFC/M23 pointent du doigt les sanctions de l’Union européenne comme principal obstacle à la tenue des négociations, Luanda évoque plutôt des « raisons et circonstances d’une force plus grande » ayant empêché la rencontre. Cette impasse rappelle celle du 15 décembre 2024, lorsque le président rwandais Paul Kagame avait annulé sa participation à un sommet à Luanda, exigeant un dialogue direct entre Kinshasa et le M23.
Malgré ces revers, l’Angola ne faiblit pas dans sa médiation. Dans un communiqué officiel, la présidence angolaise réaffirme que « le dialogue reste la seule solution durable pour la paix dans l’Est de la RDC » et assure poursuivre ses efforts pour relancer les négociations.
Mais pendant que l’attention était tournée vers Luanda, une rencontre inattendue a eu lieu à Doha, au Qatar. Sous la médiation de l’Émir Sheikh Tamim, les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame se sont entretenus en toute discrétion. Deux décisions majeures en sont ressorties : un engagement de cessez-le-feu immédiat et la poursuite des négociations dans la capitale qatarie, en accord avec les processus de Nairobi et Luanda.
Alors que l’Angola maintient son rôle clé dans la diplomatie régionale, cette nouvelle dynamique venue du Golfe pourrait-elle enfin ouvrir la voie à une issue pacifique du conflit ?
Emille Kayomba