Entre le chef de la Commission Électorale Nationale Indépendante qui a organisé les élections en 2018, Corneille Nangaa, et celle qui doit organiser les élections en 2023, il y a une passe d’armes, se matérialisant par des tirs à boulet rouges. Alors que dans sa dernière sortie médiatique, Corneille Nangaa mettait en garde le leadership actuel de la CENI pour la tenue des bonnes élections, l’équipe Denis Kadima n’a pas raté ce dernier commentaire, elle a réagi lors d’une conférence de presse tenue ce mardi à son siège de Kinshasa Gombe.
Répondant aux allégations sur les chiffres des personnes enrôlées, Didi Manara, 2e Vice-président de la CENI a indiqué devant la presse que la déclaration de Nangaa étale sa mauvaise foi et son intention de nuire au déroulement du processus électoral en cours, « en ce que nous avons mandat, il n’a pas récolté dans son actif des prouesses réalisées par le nouveau management».
Selon lui, les 19.246.505 d’électeurs enrôlés constituent les données brutes des statistiques de la 1ère aire opérationnelle et qu’il faut attendre la fin de l’enrôlement dans les deux autres aires afin de procéder au dédoublement et à la consolidation des données pour avoir le nombre exact dans le fichier électoral, en répondant au principe d’un électeur, une voix.
C’est un véritable affront dans lequel Corneille Nangaa et l’équipe de son successeur s’engagent. Le processus électoral en cours poursuit son bonhomme de chemin. Selon les affirmations, et du gouvernement, et de la centrale électorale, les élections se tiendront bel et bien en 2023.
Emille Kayomba,