Le gouvernement de la République démocratique du Congo a annoncé la clôture des enquêtes concernant les récents actes de vandalisme perpétrés contre le mausolée de Patrice Émery Lumumba, premier Premier ministre du Congo indépendant. Ce site symbolique, situé à l’Échangeur de Limete à Kinshasa, avait été profané le 18 novembre 2024.
Dans un communiqué signé le 16 janvier 2025, à la veille du 64ᵉ anniversaire de l’assassinat de Patrice Lumumba, le Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a précisé : « Les enquêtes pré-juridictionnelles concernant les actes de vandalisme perpétrés au Mausolée de Patrice Émery Lumumba ont été clôturées. Toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour la sécurisation et l’embellissement de ce lieu de mémoire. » Le gouvernement a également tenu à rassurer la population que les activités commémoratives se dérouleront dans le calme, malgré les incidents survenus.
Malgré ces assurances, des zones d’ombre subsistent quant à l’état et à la présence de la relique de Patrice Lumumba, notamment sa dent conservée dans le mausolée. Bien que les autorités aient affirmé que la relique n’a pas été déplacée, certaines voix continuent de soupçonner un vol. Les conclusions des enquêtes restent vivement attendues pour éclairer ces doutes.
Face à la profanation du mausolée, les enfants de Patrice Lumumba ont décidé de suspendre toutes les activités officielles initialement prévues pour la commémoration de cet anniversaire historique. La messe, qui devait se tenir à la cathédrale Notre-Dame du Congo, sera désormais célébrée à la résidence familiale des Lumumba, située sur le boulevard du 30 Juin.
Ces événements soulignent l’importance de protéger les symboles de l’histoire nationale et de garantir un espace de recueillement pour les générations présentes et futures. La commémoration du 64ᵉ anniversaire de l’assassinat de Patrice Lumumba demeure une occasion de réflexion sur l’héritage de ce héros national et les défis liés à la préservation de la mémoire collective en République démocratique du Congo.
Emille Kayomba