Le quartier Congo se trouve dans la commune de Ngaliema, plus exactement en partant de Sakombi, tout le long du cimetière de Kintambo, et en suivant le grand drain, va jusqu’au niveau de l’hôtel Okapi désaffecté, en suivant la route du cimetière, le quartier Congo est limité par la cité du Camp Luka. Depuis un certain temps, deux gangs de Kulunas se disputent la suprématie de ce quartier. Des affrontements fréquents y interviennent entre les deux groupes, et le dernier en date, a même connu un mort par décapitation à l’aide d’une machette.
Dans ce dossier, pendant que les habitants du quartier tentent de vaquer à leurs occupations habituelles pour survivre, les Kulunas qui n’en ont cure, terrorisent à qui mieux mieux, obligeant les familles à se terrer chez eux. En ce qui concerne la police, elle est souvent dépassée, d’une part faute de matériels adéquats, d’autre part, l’insuffisance des effectifs. Mais, le plus étonnant réside dans la corruption des policiers eux-mêmes. En effet, ceux-ci connaissant les familles de ces Kulunas, les avertissent lors des descentes des forces de sécurité, ceux-ci, en profitent donc pour disparaitre quelques temps, pour revenir, une fois le calme revenu.
Le plus étonnant, est la dernière rencontre entre les membres des deux gangs, dont l’objet à l’ordre du jour était l’observance d’une trêve, pour cause des travaux d’intérêts communs qui se font dans le quartier, notamment avec la réhabilitation des routes et d’autres infrastructures comme les ponts et les caniveaux. On ne peut que s’étonner de voir ainsi, des groupes de jeunes, prendre en otage toute une population d’un quartier, obligeant les résidents à rentrer avant 19 heures, au risque de devoir dormir ailleurs, pour échapper au pire.
Ce problème de Kulunas est exactement le même que celui des groupes armés locaux que l’on trouve dans les provinces de l’Est de la République démocratique du Congo. Les causes sont les mêmes, la misère et le chômage qui frappent les jeunes, poussent ceux-ci à s’embarquer dans ces morbides aventures aux innombrables conséquences pour l’ensemble de la population congolaise.
Pascal Hamici