En dépit d’une volonté politique régulièrement affirmée mais jamais matérialisée, la situation des infrastructures sportives en RDC laisse cruellement à désirer. Alors que le sport reste un des facteurs clé, de cohabitation sociale des différentes couches de la population. Un élément important qui permet à taire certaines divergences. Malheureusement en RDC, ce secteur peine aujourd’hui à prendre des ailes. Multiples causes sont à l’origine de ce état de choses, dont l’une des principales reste le manque d’infrastructures adéquates pouvant favoriser cette éclosion.La RDC reste confrontée à ce manque criant d’infrastructures sportives.
En dépit de son état de vétusté, et surtout d’autres paramètres liés aux normes des instances internationales de sport, le stade des Martyrs reste l’unique pelouse où se disputent les matchs internationaux des sélections nationales de football. Le mythique stade Tata Raphaël, dont la réhabilitation a débuté depuis 2018 n’est toujours pas opérationnel.

Après le passage de ses inspecteurs en mission d’inspection récemment à Kinshasa, le seul et unique complexe omnisport auquel le pays peut se bomber le torse, le stade des Martyrs de la Pentecôte vient d’être frapper d’un refus d’homologation par la CAF. Malgré des millions de dollars décaissés pour l’exécution des travaux de sa rénovation, l’instance africaine de football a estimé que ce stade ne rempli pas les exigences FIFA dans plusieurs de ses compartiments. Une pillule amère à avalé car, les trois clubs représentants de la RDC aux interclubs de la CAF, l’AS Vclub, DCMP et Lupopo ne seront à cet effet, en mesure de recevoir leurs adversaires de la phase de groupes dans la capitale congolaise. Les nouvelles exigences de la FIFA, rend obsolète le stade des martyrs. La construction des nouvelles infrastructures s’impose.
Actuellement, la ville de Kinshasa ne possède aucun stade homologué par la CAF. Seul, le stade TP MAZEMBE, l’unique arène homologué en RDC, moyennant quelques remarques. On parle de 10 millions de dollars décaissés pour le stade Kibasa Maliba. Totalement rénové mais non homologué pour mauvaise qualité de sa pelouse. Et d’autres arènes sont en état d’abandon à Kinshasa tout comme en province. Les stades Lumumba de Kisangani, celui du Kongo central, le stade Kashala Bonzola de Mbuji-Mayi, le stade Dominique Diur de Kolwezi, pour ne citer que ceux-là.

Cet état de fait pénalise fortement la promotion de la pratique sportive. Avec pour conséquence, le manque de performances notables au plan local, sous régional, régional et international. Avec cette situation le championnat d’élites de la RDC peine à se poursuivre, le manque d’infrastructures est l’une des principales causes évoquées par les organisateurs. Une ignominie qui ne dit pas son nom.Comment un pays à dimension continentale comme la RDC, manque à ce jour ne fût ce qu’une infrastructure moderne, répondant aux normes internationales. Est-ce un manque d’objectivité, manque de vison ou de volonté ? Car, ce ne sont pas les moyens qui manquent à ce grand pays au cœur de l’Afrique centrale.

Comment celà peut-il s’expliquer, la première infrastructures du pays, le mythique stade Tata Raphaël de la Kéthule, qui a abrité le combat historique entre Mohamed Ali et Georges Foreman en 1974, aujourd’hui abandonné à son triste sort, depuis sa fermeture en 2019 pour des raisons de sa réhabilitation ? Cette infrastructure qui avait été retenu pour abriter quelques rencontres des 9è jeux de la Francophonie que va organiser la RDC aux mois de juillet et août prochain à Kinshasa.
En outre, la problématique des stades municipaux refait surface. Des infrastructures dont la construction a coûté des millions au trésor public, mais non bénéfique pour la jeunesse pour deux raisons. La première, ces stades n’ont pas été construit dans le respect de la réglementation FIFA et la deuxième, le gouvernement congolais demeure jusqu’à ce jour insolvable des frais liés à la construction de ces édifices, dont le préfinancement a été assuré par les sociétés exécutantes desdits travaux. Plus de 5 ans après la fin des travaux, l’Etat congolais incapable de récupérer la gestion de ces stades pour non respect des engagements.

Si le sport roi manque d’infrastructures adéquates pour son développement, que dire des autres disciplines telles que le basketball, le volley-ball, le handball et d’autres sports de combat qui se déroulent en salle? Il fallait attendre la donation du gouvernement Japonais à travers l’agence internationale de coopération Japonaise, pour voir la RDC être doté d’un première complexe omnisport moderne et couvert. Construit récemment dans l’enceinte du commissariat provincial de la police nationale congolaise dans la commune de Lingwala, dont l’œuvre servira pour les IXès Jeux de la Francophonie.
La grosse préoccupation est celle de savoir pourquoi ne pas mettre en place un plan d’érection des infrastructures modernes, répondant aux normes, que de réhabiliter des édifices qui ne répondront nullement aux exigences actuelles ? Un pays à la dimension de la RDC en plain 21e siècle ne possède aucune infrastructure sportive moderne construite sur fond propre.

Pourtant, une nation qui se veut grande en terme des sports, doit nécessairement se doter d’un plan de développement des sports qui impose à cet effet, la construction des infrastructures modernes. Malheureusement aucune démarche visant à palier cette situation n’est entreprise ni par ceux qui assurent la gestion quotidienne des sports en RDC, ni par les politiques qui doivent implémenter l’action gouvernementale à court, moyen et long terme.
La rédaction de b-onetv.cd