9 conférences des gouverneurs, des revendications similaires contre un très faible taux d’exécution des recommandations. De la première à la 8ème session, le taux d’exécution des recommandations ne dépasse pas 5%. C’est ce qui ressort de l’évaluation du niveau d’exécution des recommandations lors de la 9 ème session de la conférence des gouverneurs. Pour ne prendre que le niveau d’exécution des recommandations de la 8ème conférence, sur l’ensemble de 76 recommandations formulées, la mise en œuvre donne : 2 recommandations totalement exécutées, soit 2,6 pourcent, 44 recommandations exécutées partiellement soit 57,9 pourcent, 30 recommandations n’ont pas connu un début d’exécution soit 39,5 pourcent.
A Mbandaka, le Président de la conférence des gouverneurs était clair quant à ses attentes. Dans le chef-lieu de la province écologique, le collectif des gouverneurs des provinces avait lu son mémorandum à l’attention du Président de la république assortie des suggestions. Le déclic pourrait alors venir de Kinshasa ? c’est la capitale, siège des institutions où atterrit tout l’argent dont une partie est destinée à la rétrocession.
Le programme de développement local de 145 territoires autour de quoi ont tournées les assises de Mbandaka, est un programme volontariste financé par le gouvernement central ayant pour vocation de réduire les écarts entre les zones rurales et urbaines, le PDL 145T est dans sa phase d’exécution à travers la construction de 2200 infrastructures sociales, économiques, scolaires, sanitaires. Pour le Chef de l’état, c’est entre autres un moyen de recourir à la main d’œuvre locale, de contribuer à la réduction des écarts entre les zones rurales et urbaines. Félix Tshisekedi a convié ses compatriotes à l’appropriation du PDL 145 T.
Le fractionnement des compétences est reparti exclusivement au gouvernement central, aux provinces ainsi qu’aux compétences concurrentes.
9 fois déjà, que se rotent les conférences des gouverneurs, le Chef de l’Etat et président de la conférence, donne les orientations stratégiques sur la politique à mener, les autorités provinciales formulent des recommandations pourtant la gouvernance dans les provinces de la RDC piétine. Comment le comprendre? Un tableau qui pose la problématique de la compréhension des concepts. Le pays est passé de 11 à 26 provinces, pourtant très peu de congolais maitrise les noms des provinces issues de démembrement de grandes zones d’antan.
La République Démocratique du Congo a opté pour la décentralisation, selon l’esprit du constitutionnaliste, elle prend en compte tous les domaines de la vie partant de l’administration à la politique active consacrant l’amélioration de la gouvernance. Cette constitution qui sépare les compétences de l’institution Président de la République, gouvernement, gouverneurs des provinces, prévoit en son article 203, le cadre d’harmonisation des décisions, c’est là que la conférence des gouverneurs trouve son fondement. Les lignes ont certes bougé depuis les deux derniers rendez-vous. La vague des destitutions-sanctions est passée, les institutions provinciales semblent stables. Le fonctionnement doit alors être normal et digne vers ce processus qui à pas de tortue amènerait le pays de LUMUBA vers le fédéralisme.
Julie Sefu