Comme on le sait, il y a quelques jours, la décision du Conseil d’État a suspendu les effets de l’Arrêté du ministre d’État en charge de la Justice, signé en début décembre 2023, qui reconnaissait l’élection, notamment de l’Archevêque Ejiba Yamampia comme président de l’ERC. Par cet acte, la plus Haute Cour administrative a rétabli l’archevêque général Dodo Kamba à la tête de cette Confession religieuse. Mais, à en croire des sources, la ministre d’Etat en charge de la Justice, Rose Mutombo, ne l’entend pas de cette oreille. Elle qui n’a aucun droit sur la gestion interne de l’ERC, en fait une affaire personnelle.
Se servant du nom du chef de l’État et forte de l’appui de quelques conseiller à la présidence, l’on renseigne qu’elle tente d’user d’un trafic d’influence sur le Conseil d’État pour qu’il revienne sur sa décision et ainsi de déchoir Dodo Kamba.
La ministre d’État chargée de la Justice a-t-elle déjà violé des principes des droits…?
Dans les milieux de l’ERC, l’on rappelle que Rose Mutombo avait déjà péché en signant, début décembre son arrêté au mépris des pratiques. Pourtant, l’on est dans un pays qui se veut un Etat de droit. Si le principe selon lequel le judiciaire tient l’administratif en l’état ne s’appliquerait pas forcément à elle, rien ne justifiait l’empressement avec lequel elle a signé son arrêté, en faisant fi de l’action qui est encore pendante au Tribunal de grande instance de Kalamu. En effet, les avocats de Dodo Kamba avaient introduit une requête en contestation de la désignation faite par le groupe de Bishop Kankienza dans une déclaration. Après avoir entendu les deux parties, le TGI/Kalamu ne s’est pas prononcé à ce jour.
A la force de la loi, l’on veut opposer la loi de la force!
Autour de l’archevêque Kamba, l’on renseigne également que la ministre n’agit pas de son propre chef. L’on dénonce derrière ses actes, quelques tireurs des ficelles. Et un nom revient le plus sur toutes les lèvres: abbé Théo, prêtre catholique, Conseiller du chef de l’État en matière de culte et religions. Des sources confient que ce dernier voudrait personnellement régler des comptes à Dodo Kamba, à qui il reprocherait son implication remarquée dans la désignation du président de la CENI, acte qui a ouvert la voix à la tenue effective des élections dans le délai constituonnel. Élections, souligne-t-on, dont certains, dans le sérail du chef de l’État Félix Tshisekedi, ne voulaient pas.
Le plus curieux dans cette affaire censée être interne à l’ERC est l’implication des personnalités qui n’en sont pas membres effectifs, encore moins fidèles. Comme l’a dit, plus d’une fois, le président de la République, la justice congolaise a besoin d’une profonde réforme pour enfin vivre l’indépendance qui doit être la sienne.
GB