Une onde de choc secoue la scène politique congolaise. L’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, est désormais dans le collimateur des autorités. Accusé de collusion avec des groupes armés, il fait face à des poursuites judiciaires. Le Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a confirmé, ce dimanche 20 avril 2025, que « des preuves substantielles » sont entre les mains du gouvernement.
« Nous disposons d’une multitude d’informations et de faits », a affirmé Jacquemain Shabani lors d’une déclaration officielle à la presse. Il accuse directement l’ex-chef de l’État d’entretenir « des liens non seulement avec le M23, mais également avec l’armée rwandaise », dans un contexte sécuritaire marqué par l’agression de la RDC à l’Est par les forces soutenues par Kigali.
Toujours selon le ministre, Joseph Kabila aurait « séjourné à plusieurs reprises à Kigali », des déplacements jugés suspects, alors que les tensions diplomatiques entre Kinshasa et Kigali sont à leur comble.
Dans la foulée, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), formation politique de Kabila, a été suspendu sur toute l’étendue du territoire national. Cette mesure administrative radicale illustre la gravité des accusations. La justice congolaise a, de son côté, ouvert une procédure contre l’ancien président, bien que les détails sur les chefs d’inculpation précis restent, pour l’instant, sous scellés.
Si ces accusations venaient à être confirmées, ce serait un tournant historique pour le pays, remettant en cause la figure de celui qui a dirigé la RDC pendant 18 ans (2001-2019). Dans l’attente, la classe politique et l’opinion publique s’interrogent : Joseph Kabila, artisan de la paix ou complice de la guerre ? L’affaire ne fait que commencer.
La rédaction de b-onetv.cd