Le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi s’est dit s’être rejoui des conclusions satisfaisantes de la revue qui a sanctionné la mission d’une équipe du Fond monétaire international (FMI), dans le cadre du programme économique avec la République démocratique du Congo, des conclusions qui vont permettre un troisième décaissement.
Il a fait cette annonce au cours de la 53e réunion du Conseil des Ministres qu’il a présidée en présentiel. « En attendant l’approbation de ces conclusions par le Conseil d’Administration du FMI en juin 2022, le Président de la République a encouragé le Gouvernement à ne ménager aucun effort pour continuer à réaliser des performances macroéconomiques.» a noté le compte rendu signé par le Ministre de la communication et médias Patrick Muyaya.
Selon le Chef de l’État, le contexte de la crise russo-ukrainienne oblige davantage le Gouvernement à poursuivre, sans relâche, la mise en œuvre des réformes pour l’amélioration de gestion des finances. Il a cité notamment «, le climat des affaires et la gouvernance, accélérer le processus de diversification de l’économie nationale, notamment le renforcement de l’investissement dans l’agriculture et le développement de l’agro-industrie, consolidant ainsi la croissance économique et la stabilité macroéconomique.» a-t-il dit.
Dans le même ordre d’idées, il a demandé au gouvernement de maîtriser la masse salariale, mais aussi rationnaliser les subventions dans le secteur pétrolier. Il attend pour ce faire un rapport sur l’audit de la structure des prix de la part des Ministres de l’économie et des hydrocarbures sous la houlette du Premier Ministre.
Le Président de la République s’est aussi appesanti, dans sa communication, de la question de sa participation à la COP 15 contre la désertification. A ce sujet, à en croire le compte rendu, Félix Tshisekedi est revenu sur son discours qui a mis l’accent sur la mutualisation des efforts au niveau mondial dans le cadre de la mise en œuvre du Plan-cadre stratégique décennal de la Convention. Cela afin de « permettre l’inversion des tendances de la dégradation des terres et de préserver les ressources hydrauliques ».
Face à l’urgence d’harmoniser la politique nationale environnementale, de conservation des forêts et de notre écosystème, a dit Patrick Muyaya, « le Président de la République, Chef de l’Etat, a chargé le Premier Ministre ainsi que la Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Environnement, d’engager une réflexion sur une future Commission interinstitutionnelle, ouverte au monde académique et au secteur privé, qui se chargera, dans un délai raisonnable, d’harmoniser toutes les politiques issues des différentes structures nationales.»
Sur le plan diplomatique, toujours dans sa communication, Félix Tshisekedi a sollicité l’accélération de la publication des conclusions de la conférence diplomatique tenue à Kinshasa du 26 au 29 février dernier, ainsi que la mise en œuvre d’une feuille de route régénérative. Ce qui permettra, selon lui, « de mettre fin à la non-exécution du barème des prix de vente des documents consulaires, en ce compris le passeport ordinaire, pour faire suite aux échanges qu’il a eu avec nos compatriotes vivant en Côte d’Ivoire. Mais aussi améliorer la situation de nos représentations diplomatiques et de nos diplomates à travers le monde. »
Face à la difficulté que rencontre ce dernier temps la Régideso dans la fourniture d’eau potable avec la problématique d’approvisionnement des intrants pour le traitement de l’eau, le Chef de l’État « a chargé le Premier Ministre d’instruire le Ministre d’Etat, Ministre du Budget et le Ministre des Finances pour un décaissement trimestriel régulier d’au moins la valeur d’une commande d’intrants. Ceci afin de permettre le fonctionnement régulier de tous les centres de production et assurer ainsi une desserte en eau.» A ce stade, faute des moyens, les intrants disponibles à la Régideso pour le traitement de l’eau ne peut couvrir que 6 jours. Le souci est de les faire passer rapidement à 3 mois.
Après les élections des gouverneurs et Vice-gouverneurs dans les 14 provinces concernées, le Président de la République a appelé les acteurs à poursuivre cet exercice démocratique dans la sérénité et le respect mutuel. A en croire le porte-parole du gouvernement, la mise en place des exécutifs provinciaux permettra d’appliquer le Programme du Gouvernement matérialisant la vision du Président de la République pour le développement socio-économique de la République démocratique du Congo.
Émille Kayomba