Après avoir conclu pour la première fois un programme avec le Fonds monétaire international (FMI), le gouvernement de la République démocratique du Congo souhaite conclure deux nouveaux programmes avec cette institution de Breton Woods. Pour ce faire les autorités de Kinshasa ont commencé les discussions avec les délégations du FMI ce lundi 09 septembre.

Concernant les deux nouveaux programmes évoqués lors de ces discussions que conduisent le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, et le Ministre d’État, ministre du Budget, Aimé Boji Sangara, Il s’agit du programme de la Facilité élargie de crédit (FEC) et de la Facilité élargie de résilience et durabilité (RST). Ce second programme est une nouvelle facilité destinée à soutenir le pays dans la lutte contre les effets du changement climatique.
A encroire Félicien Mulenda, coordonnateur du Comité technique de suivi et évaluation des réformes (CTR), « Le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a demandé que les prochaines allocations dans le cadre de la Facilité élargie de crédit soient orientées vers des projets d’investissement touchant directement les populations. Il a chargé la mission de transmettre ce message à Washington auprès des autorités du FMI ».

Malgré ces multiples défis, le gouvernement congolais a réussi à consolider sa réserve des changes qui est aujourd’hui à 6 milliards de dollars. Ainsi, les dirigeants congolais ont exhorté le FMI à plus de flexibilité, pour qu’en cas de choc, ces réserves puissent contribuer à stabiliser de la monnaie nationale. La même flexibilité, a indiqué Félicien Mulenda, a été demandée au FMI en matière d’endettement, « en tenant compte de la capacité d’endettement du pays, qui reste encore élevée », vu que le Congo fait face à plusieurs défis, notamment ceux liés aux infrastructures.
Il faut dire que le premier programme entre la RDC et le FMI achevé a été clôturé en mi-2024, alors qu’il a été conclu en juin 2021, avec à la clé, un financement de 1,5 milliards de dollars étalé à 7 décaissements.
Emille Kayomba