Atterri ce lundi soir à Nairobi, le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo était au nombre d’une vingtaine de Chefs d’Etats et de gouvernements présents parmis les 60.000 spectateurs réunis dans le plus grand stade de la capitale kenyane, pour assister à la prise des fonctions effectives du nouveau Président du Kenya William Ruto ce 13 septembre.
Le 5e Président du Kenyan de 55 ans a prêté serment devant les Kenyans, ses homologues et plusieurs invités, la main sur la constitution, l’autre tenant la Bible : «Moi, William Ruto Samuel, jure de préserver, de protéger et défendre la constitution du Kenya…en tant que Président », a-t-il déclaré, dans un vacarme assourdissant de cris de joie et de vuvuzelas en tendant une main fraternelle à ses opposants. « Nous ne sommes pas ennemis, nous sommes tous Kenyans».
Cette cérémonie met fin à une décennie de présidence d’Uhuru Kenyatta élu pour la première fois en 2013 et réélu en 2017, qui entretien des relations amicales avec le Président de la République Démocratique du Congo. Ce qui est loin de voir la fin, car l’ancien Chef d’Etat du Kenya est chargé par son successeur d’assurer les fonctions d’envoyé spéciale du Kenya dans les Grands Lacs.
Pas d’inquiétudes pour la poursuite des projets de coopération entre Nairobi et Kinshasa. Dans son discours d’investiture, William Ruto a cité deux fois la RDC, notamment dans le grand projet de la construction de la route qui va partir de l’Est du Congo Kinshasa jusqu’au port kenyan de Mombassa baignant dans l’Océan Indien.
Rappelons que le 15 août dernier, le vice-président sortant William Ruto a été déclaré vainqueur du scrutin du 9 août avec un score 50,49% contre 48,85% pour M. Odinga, qui en était à sa cinquième tentative. Malgré le recours introduit par ce dernier après des mouvements de protestation de ses sympathisants, c’est la Cour suprême qui était venue couper court à la contestation, en confirmant les chiffres de la commission électorale.
Emille Kayomba