La Cour militaire de Kinshasa/Gombe a confirmé ce lundi la condamnation à mort de l’expert militaire belgo-congolais Jean-Jacques Wondo. Déjà condamné en septembre 2024 pour son implication présumée dans la tentative de coup d’État du 19 mai 2024 et l’attaque de la résidence de Vital Kamerhe, Wondo voit sa peine reconduite, malgré les espoirs d’acquittement ravivés par un témoignage en sa faveur en décembre dernier.

La décision suscite une vive indignation. Dans un communiqué publié ce lundi, la famille de Wondo s’est dite « dévastée » par ce verdict, qu’elle qualifie de « contraire à la justice et aux droits fondamentaux ». Son épouse, Nathalie Kayembe, a réaffirmé leur détermination à « poursuivre le combat jusqu’à sa libération ».
La Belgique a également réagi fermement. Le gouvernement belge a annoncé le rappel immédiat de son ambassadeur à Kinshasa pour consultations et la convocation de l’ambassadeur congolais à Bruxelles. « Cette condamnation à mort soulève une incompréhension majeure, compte tenu des faiblesses des preuves présentées lors du procès », a déclaré Bruxelles, dénonçant également la levée du moratoire sur la peine de mort en RDC.
La santé de Jean-Jacques Wondo est une source d’inquiétude majeure. Sa famille a alerté, dans un document publié le 15 janvier, sur une dégradation critique de son état. Depuis le 14 janvier, il souffrirait de fièvres élevées, toux chronique, pertes de mémoire, et douleurs aiguës, accompagnées de saignements fréquents. Face à cette situation, la Belgique a appelé la RDC à autoriser une prise en charge médicale appropriée ou une évacuation sanitaire urgente. « Nous continuerons à plaider pour ses droits et à suivre de près son état de santé », a précisé le gouvernement belge.

Jean-Jacques Wondo, aux côtés de 37 autres accusés, avait été condamné en septembre 2024 pour une tentative présumée de renverser le gouvernement. Ses avocats, dénonçant un procès « inique », avaient mis en avant un témoignage clé disculpant leur client. Cette nouvelle décision de la Cour militaire contredit les attentes de nombreux observateurs, qui espéraient un jugement plus favorable en appel.
La Belgique a mis en garde contre les conséquences de ce verdict sur ses relations bilatérales avec la RDC. Elle a également renouvelé son appel à l’Union Européenne et aux institutions internationales pour exercer une pression accrue sur Kinshasa, afin de garantir le respect des droits fondamentaux et la justice dans cette affaire.
Alors que les tensions montent, la communauté internationale est appelée à se positionner sur cette condamnation, symbole de défis croissants autour des droits humains en RDC.
La rédaction de b-onetv.cd