L’opération Ndobo, portée par le gouvernement central dans le cadre de la lutte contre l’insécurité, a officiellement été lancée à Kenge, chef-lieu de la province du Kwango. C’est le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemin Shabani Lukoo, qui en a fait l’annonce lors de son arrivée ce lundi.
Accueilli chaleureusement par le gouverneur William Bitwisila et plusieurs autorités administratives et coutumières, le VPM a entamé sa mission par un moment de recueillement devant la statue symbolique de « La Pleureuse de Kenge », en mémoire des victimes du massacre perpétré lors de l’entrée de l’AFDL. Il a ensuite échangé avec la population réunie en grand nombre à la place Tribune de Kenge, venue écouter le message du gouvernement.
Dans son adresse, Jacquemin Shabani a détaillé les objectifs de l’opération Ndobo, conçue comme une réponse structurée face à la montée des actes criminels perpétrés notamment par les bandes Mobondo et Kuluna. Il a insisté sur l’importance de renforcer la sécurité de proximité à travers l’implantation et l’opérationnalisation des comités provinciaux et locaux de sécurité sur l’ensemble du territoire national.
« La sécurité doit commencer à la base », a-t-il martelé, soulignant la nécessité d’une synergie entre les autorités politiques, sécuritaires et la population, conformément à la vision du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Cette approche participative vise à ancrer durablement une culture de vigilance communautaire et de prévention des violences.
Le séjour du Vice-Premier Ministre à Kenge marque aussi le lancement d’une campagne de vulgarisation des textes légaux encadrant les structures locales de sécurité, une étape cruciale pour assurer leur efficacité et leur ancrage dans le quotidien des citoyens.
L’opération Ndobo à Kenge se veut ainsi un signal fort de l’engagement du gouvernement à restaurer l’autorité de l’État et à sécuriser les populations, en particulier dans les zones touchées par l’insécurité chronique.
Emille Kayomba