Dans un document publié ce mardi 22 août 2023, Human Rights Watch dénonce le fait que « les autorités de la République démocratique du Congo ont pris pour cible des dirigeants de partis politiques d’opposition, en restreignant leurs libertés fondamentales et en arrêtant des cadres de parti. » Cette ONG internationale a soulevé beaucoup de cas, en citant les manifestations publiques de l’opposition réprimées notamment la marche du 20 mai et le sit-in du 25 mai, mais aussi les arrestations des opposants, dont celui de Franc Diongo et Salomon Kalonda, proche de l’opposant Moïse Katumbi. Il a aussi été cité les cas des violences dont ont fait l’objet des journalistes des services de l’Etat, dans la couverture médiatique des manifestations d’opposition.
En réaction, le gouvernement de la RDC dit réfuter catégoriquement ces allégations portées par l’ONG Human Rights Watch, dénonçant des violations des droits humains et une prétendue répression à l’encontre de l’opposition politique. Dans un communiqué rendu public ce mercredi, le porte-parole du Gouvernement Patrick Muyaya a indiqué que « Le Gouvernement accorde une valeur primordiale à la protection des droits humains et aux idéaux démocratiques qu’ils incarnent. La date prévue des élections, fixée au 20 décembre, symbolise notre détermination à garantir des processus électoraux exempts de toute opacité, caractérisés par leur impartialité. En étroite collaboration avec les acteurs internationaux et régionaux, la RDC oeuvre résolument pour assurer la conformité aux normes lors des échéances électorales à venir, » lit-on.
Concernant les cas évoqués ci-haut, le gouvernement laisse entendre que « les mesures prises par les autorités visent à maintenir l’ordre public, à préserver la sécurité des citoyens et à prévenir toute manifestation de violence. Il est fondamental de souligner que l’intervention des forces de sécurité se conforme autant aux lois nationales qu’aux protocoles internationaux régissant le maintien de l’ordre. La RDC récuse de manière catégorique les allégations de restriction des libertés fondamentales, d’arrestations arbitraires et d’intimidation. De plus, nous souhaitons attirer l’attention sur les nombreux actes de violence dirigés contre nos forces de police, des actes qui n’ont été dénoncés ni par l’opposition ni par Human Rights Watch, » dit ce communiqué.
Ainsi, le gouvernement de la RDC appelle les structures de Human Rigts Watch à plus de collaboration constructive, pour plus d’efforts en faveur de la Démocratie et les droits de l’homme.
Emille Kayomba