C’est une décision prise par les Etats membres de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC), à l’issue de trois jours des travaux dans le cadre du 21e Sommet extraordinaire qui s’est tenu à Bujumbura, capitale de la République du Burundi qui a la présidence tournante de l’organisation. Le mandat de la force régionale de l’EAC, est prolongé jusqu’au 8 septembre 2023, peut-on lire dans le communiqué final de ces assises. A côté de ce prolongement, il a été également convenu qu’il doit se tenir, en date du 15 juin 2023, l’évaluation de l’action de la force de l’EAC, par un comité qui sera constitué par le Secrétariat de l’organisation, composé de représentants de chaque Etat membre. Ce sont les résultats de cette évaluation qui peuvent anticiper, dans la mesure du possible, le départ de cette force régionale de la RDC.
A plusieurs reprises, Kinshasa a manifesté sa désapprobation à l’action de la force de l’EAC, car ne respectant pas les termes de son mandat, qui veut que son action soit offensive. La décision de ce sommet a de quoi réjouir les États membres, surtout ceux qui ont une forte présence en terme de contingents à l’image du Kenya et l’Ouganda, qui doivent se réconforter que leur travail dans la partie orientale de la RDC a donné lieu à des avancées, nonobstant plusieurs critères en interne.
Lors de ce sommet qui a connu la participation de deux Chefs d’Etat, William Ruto du Kenya et Evariste Ndayishimiye du Burundi ainsi que les représentants d’autres pays membres, il a été aussi décidé que le pré-cantonnement des rebelles du M23 se fasse à Rumangabo au Nord-Kivu. Cela, sous la supervision du facilitateur de la Force régionale et des FARDC. Le sommet a également décidé de la désignation d’un chef de mission civil, qui doit faire face à tout problème politique qui peut surgir. Toutes fois, les États membres et d’autres partenaires internationaux, doivent se rassurer, d’ici 21 jours, que la ville de Rumangabo soit à même d’accueillir ce site de pre-cantontonement, selon la volonté des États membres de l’EAC réunis à Bujumbura.
Emille Kayomba.