Alors que la République Démocratique du Congo (RDC) multiplie les initiatives diplomatiques et économiques régionales et internationales pour ramener la paix dans l’Est du pays, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a rassuré les élus quant à l’implication du Parlement dans le suivi et l’examen des accords en cours de négociation.
À l’ouverture de la plénière de ce mardi 20 mai, Vital Kamerhe a affirmé avoir reçu l’assurance du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, sur le rôle actif que jouera la représentation nationale dans l’analyse et l’approbation de ces projets d’accords, en cours de discussion dans le cadre de diverses médiations internationales.
« Le Chef de l’État a rappelé à l’attention des élus que les différents accords de paix et de coopération économique en cours de négociation, notamment grâce à la facilitation des États-Unis d’Amérique et des médiateurs africains désignés, du Qatar, feront l’objet d’un examen minutieux au Parlement », a déclaré le président de la chambre basse.
Face aux préoccupations des parlementaires sur la souveraineté nationale, Vital Kamerhe a tenu à dissiper tout doute : « Il n’y aura ni bradage de nos ressources naturelles, encore moins la remise en cause de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de notre pays. Nous y veillerons derrière le Président de la République, en tant que représentants du peuple. Quelle que soit la durée de la guerre, la paix va gagner. »
Parmi les projets majeurs en cours figure un partenariat stratégique dans le secteur minier entre la RDC et les États-Unis. Les discussions incluent également un projet d’accord de paix entre Kinshasa et Kigali, tel que prévu dans la Déclaration de principes signée à Washington, sous l’égide américaine. Selon Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique au Département d’État, un projet d’accord a déjà été transmis aux deux parties, qui se sont engagées à poursuivre les échanges pour parvenir à un consensus.
D’autre part, les discussions entre le gouvernement congolais et la rébellion du M23, réunie sous la bannière de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC), progressent sous la médiation du Qatar. Une déclaration conjointe a été signée, marquant l’intention commune de parvenir à une trêve et à un cessez-le-feu effectif.
La signature de cette déclaration et les négociations en cours ont contribué à une accalmie relative sur le terrain. La rébellion, soutenue par le Rwanda, a suspendu ses offensives après l’occupation de Goma et Bukavu, laissant entrevoir une fenêtre d’espoir pour une désescalade durable.
Ces démarches s’inscrivent dans une dynamique diplomatique plus large, mêlant les initiatives de Nairobi, Luanda et Doha, sous la coordination de la Communauté d’Afrique de l’Est (CEA), de la SADC et avec le soutien de l’Union africaine.
La volonté de transparence et d’inclusivité exprimée par les plus hautes autorités de la RDC traduit un engagement renouvelé à rechercher une paix durable dans le respect des institutions nationales.
La rédaction de b-onetv.cd