Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a de nouveau interpellé le gouvernement sur l’urgence de mettre en œuvre les dispositions prévues par les ordonnances-lois n°22/030 et n°22/031 du 8 septembre 2022, relatives à la promotion de l’entrepreneuriat, des start-up et de l’artisanat en République démocratique du Congo.
Lors de sa communication au Conseil des ministres, le chef de l’État a rappelé avoir déjà insisté, lors de la 27ᵉ réunion tenue le 20 décembre 2024, sur la nécessité d’accélérer le développement de l’entrepreneuriat national. À ses yeux, cette dynamique constitue non seulement une priorité économique, mais aussi un levier stratégique essentiel pour stimuler la création d’emplois, favoriser l’innovation, soutenir l’industrialisation et assurer la transformation structurelle de l’économie congolaise.
« En ces temps de mutation profonde, l’entrepreneuriat doit s’imposer comme un pilier de notre souveraineté économique et de notre résilience », a-t-il déclaré. Le Président a ainsi instruit le gouvernement de prendre, sans délai, les mesures d’application requises par les ordonnances-lois précitées.
Malgré l’élaboration d’une feuille de route alignée sur le Programme national de développement de l’entrepreneuriat congolais (PRONADEC), qu’il a saluée comme une étape importante, le Président Tshisekedi a déploré l’absence de mesures concrètes. Il a souligné que ces retards compromettent l’émergence d’un écosystème entrepreneurial solide, inclusif et capable de mobiliser les talents nationaux, d’attirer les investissements et de valoriser pleinement le potentiel du pays.
Il a insisté sur le fait que l’entrepreneuriat ne doit pas être considéré comme un luxe, mais bien comme une nécessité stratégique pour l’avenir du pays.
En conclusion, le chef de l’État a appelé la Première ministre à s’impliquer personnellement, en coordination avec les ministres concernés, afin de lever sans délai tous les obstacles administratifs ou techniques entravant la mise en œuvre effective de ces réformes et de finaliser les processus en cours.
Emille Kayomba