Le Bureau d’études, de recherche et de consulting international (Berci), avec Ebuteli, institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence, et le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) ont réalisé un sondage dont le premier note thématique renseige que l’élection présidentielle de 2023 peut enregistrer un taux d’abstention record. Selon le document de ce sondage réalisé en mi-janvier, il n’y a que 46 % de congolais qui souhaiteraient se déplacer pour élire le nouveau Président en décembre 2023 si le calendrier électoral est respecté, ce qui fait que 54 % des congolais ne voudraient pas aller au vote. En juin 2022, le taux de participation était à 78 %.

Ces trois structures d’etudes affirment que la majorité de ceux qui souhaitent exprimer leur suffrages, sont ceux qui tiennent à reconduire le Président de la République en fonction, Félix Tshisekedi à la tête de la RDC. Donc une abstention inédite qui lui serait bénéfique, alors que les partisans de l’opposition, plusieurs n’ont pas de certitude d’aller voter et pour qui voter.

Deux principales raisons seraient à la base de cet état de chose, premièrement c’est la confiance de potentiels électeurs en la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), deuxièmement c’est le discours entretenant l’ambiguïté qui sort de certains leaders politiques, à l’image de » Moïse Katumbi et Fayulu », cite ce document, qui explique aussi que les intentions de vote sont éminemment sociologiques, plusieurs potentiels électeurs sondés sont favorables aux potentiels candidats ressortissants de leur coins.

Selon Ithiel Batumike, chercheur principal au pilier politique d’Ebuteli, « Il est donc important que les uns et les autres, en commençant par la Ceni, redonnent confiance aux Congolais vis-à-vis du processus électoral en cours et les mobilisent davantage pour s’enroler d’abord et ensuite, pour aller exprimer leurs choix. » Le risque que cours le premier bénéficiaire du taux élevé d’abstention qui est le Chef de l’Etat actuel, c’est l’effacement de sa légitimité. Dans un autre revers de la médaille, les résultats de ce sondage peuvent aussi retourner contre le Chef de l’Etat si les opposants adoptent pour un discours clair, notent lBureau d’études, de recherche et de consulting international (Berci), avec Ebuteli, institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence, et le Groupe d’étude sur le Congo (GEC).
Emille Kayomba