Depuis son expiration en date du 1er février 2022 sur toute l’étendue de la République, plus aucun congolais résidant au pays ne dispose d’un permis de conduire. Pourtant, les engins roulant continuent à circuler sur la voie publique à travers le pays sans interpellation aucune. Scène inimaginable dans un pays à plus de 100 millions d’habitants, où tout porte à croire à un essoufflement criant de l’autorité de l’État à rétablir l’ordre dans ce secteur de transport. Est-ce là, la preuve d’une anarchie bien organisée au sommet de l’État ? Plusieurs questionnement s’imposent.
Tenez, dans un communiqué daté le 22 septembre 2017, du cabinet du Vice-Premier Ministre, Ministre des transportsransport, des voies de communication José Makila, le gouvernement congolais portait à la connaissance du grand public, la suspension de l’octroi de permis de conduire à la suite d’un désordre caractérisé dans le secteur. Une mesure jugée salvatrice par le gouvernement qui visait la »mise en circulation des permis de conduire véritablement biométriques à travers toute la République Démocratique du Congo », alors que ceux en circulation étaient bel et bien » biométriques » à en croire la Commission Nationale de Délivrance de Permis de conduire (CENADEP) qui les avait mis en service 5 ans plutôt.
Aujourd’hui, près de 5 ans après sa suspension, les congolais n’en voient que de la fumée. Pourtant, l’actuel Ministre des transports, des voies de communication Chérubin Okende a avait rassuré à grande pompe dans une annonce de la disponibilité dès le premier trimestre de l’année en cours (2022), de la nouvelle version du permis de conduire plus sécurisé avec puce et respectant les standards internationaux spécialement dans la zone de la Communauté de développement des États de l’Afrique australe (SADEC) et dans le Marché commun de l’Afrique orientale et australe, (COMESA). Qu’en est-il donc du partenariat gouvernement et partenaire sensé produire cette nouvelle version des permis de conduire ? Entre temps, des milliers des chauffeurs congolais en flagrance, risquent des lourdes sanctions conduisant même à la prison.
Prince NITHO