Les consultations de Nairobi ne cessent de susciter des réactions sur le plan national. Une autre qui vient de s’ajouter c’est celle de Martin Fayulu, le leader de Lamuka, est visiblement vent debout contre ces assises qui se tiennent au Kenya.
Selon son post sur son compte dans un des réseaux sociaux repris aussi par ses proches collaborateurs : « Les consultations de Nairobi sur la situation sécuritaire de l’Est de la RDC sont une diversion. On veut une fois de plus infiltrer les institutions de la République, notamment l’armée, pour asseoir la domination indirecte des parrains des forces négatives comme le M23.» a déclaré Martin Fayulu.
Pour lui, «La menace contre notre pays est grande. Nous demandons aux gouvernements des pays voisins d’entamer des discussions avec les rebelles de leurs pays qu’ils ont repoussés en RDC afin qu’ils regagnent leurs pays respectifs. Aussi, les pays de la région doivent retirer les troupes qu’ils ont installées notamment dans le Sud-Kivu (Uvira, Fizi et Mwenga) pour se protéger l’un contre l’autre. » a indiqué en sus le président du parti politique Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDÉ).
Faisant allusion aux anciens pourparlers que le pays a eu avec les groupes armés, le candidat malheureux aux élections présidentielles de 2018 pense qu’on ne peut pas continuer à faire la même chose et espérer des résultats différents. «La RDC a besoin d’une armée nationale républicaine, bien entraînée, bien équipée, et dissuasive à la taille du pays. Pas une mosaïque brassée de groupes rebelles à la solde d’Etats étrangers», avant d’appeler la classe politique congolaise dans son ensemble à dénoncer avec la dernière énergie le «bricolage dangereux opéré par un Félix Tshisekedi faible, illégitime et sans vision pour notre pays.»
Dans l’entretemps il faut dire que les consultations entre une équipe de la présidence et les groupes armés opérant dans l’Est de la RDC poursuivent son bonhomme de chemin. Un lot de groupes armés actifs au Nord-Kivu venait de quitter la ville de Goma pour rallier Nairobi. Ils y vont après ceux du Sud-Kivu qui ont accepté le principe du Programme de Désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation initié par le Chef de l’Etat
Émille Kayomba