La situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, particulièrement dans la province du Nord-Kivu, reste marquée par des affrontements intenses entre les forces loyalistes et les combattants du M23, soutenus par le régime rwandais. Alors que les combats se poursuivent, notamment à Masisi-centre, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont réaffirmé leur engagement à mettre un terme à cette agression.
« Nous réitérons la détermination sans faille des FARDC à en finir avec cette agression qui a trop duré. Trente ans, c’est beaucoup, et cela suffit. Notre objectif est de récupérer tous les territoires occupés par les terroristes du M23, de libérer nos populations meurtries et de chasser de notre territoire ces éléments de l’armée rwandaise », a déclaré le Général-Major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi, porte-parole des FARDC, lors d’un point de presse tenu le jeudi 8 janvier. Cette conférence a été co-animée avec le ministre de la Communication Patrick Muyaya et la ministre d’État aux Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner.
La détermination des FARDC, soutenues par les forces locales des Wazalendo, se traduit par des victoires significatives. Parmi elles, la reprise totale de la localité de Ngungu, dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. « Nos forces ont progressé et occupent désormais l’ensemble de la cité de Ngungu ainsi que ses positions environnantes. Du côté de Masisi, les combats se poursuivent. Sur l’axe Sake, elles ont réussi à déloger les terroristes de leurs positions stratégiques en hauteur », a précisé le Général-Major Ekenge.
La ministre Thérèse Kayikwamba a également mis en lumière les récentes conclusions d’un rapport des Nations-Unies, qui accusent le Rwanda de soutenir le M23 dans le pillage des ressources naturelles congolaises. Selon ce rapport, environ 150 tonnes de coltan sont exportées illégalement vers le Rwanda chaque mois. À Rubaya, plus de 10 000 travailleurs artisanaux opèrent sous une administration imposée par la coalition ADF-M23, générant des revenus mensuels d’environ 800 000 dollars grâce à des taxes allant jusqu’à 7 dollars par kilogramme de coltan.
Cette exploitation illégale représente une perte économique énorme pour la RDC, déjà confrontée à des dépenses de guerre considérables. Sur le plan international, le Rwanda fait face à un isolement croissant, cité dans plusieurs communiqués officiels comme un acteur clé de l’insécurité dans l’Est de la RDC. Le gouvernement congolais, appuyé par ses forces armées, se dit déterminé à poursuivre ses efforts pour restaurer la paix, libérer les territoires occupés et garantir la souveraineté du pays.
Emille Kayomba