Dans la foulée du naufrage de Mbandaka qui a fait un peu plus de 50 morts selon un bilan revu à la hausse, Félix Tshisekedi a rappelé la nécessité d’éviter ces genres d’incident qui donnent lieu à des lourds bilans. Pour lui, cela passe aussi par le fait de capitaliser le fleuve Congo et les rivières comme le prolongement des routes afin de couvrir tout le territoire national. Il l’a dit lors du 115e Conseil des ministres tenu ce 13 octobre. C’est pour ce faire que les Vice-premiers ministres en charge de l’intérieur et de la défense ainsi que les ministres des transports, ont été chargés d’elaborer un plan d’action afin de faire du fleuve Congo le moteur du développement économique de la RDC.
Selon le compte rendu de ce conseil des ministres, ce plan doit être mis en oeuvre pour : une identification de tous les transporteurs, propriétaires des unités de navigation ainsi que l’immatriculation de toutes ces unités pour un suivi de l’état de navigabilité par les autorités fluviales ;
– Exiger à toute personne physique ou morale qui exerce une activité de transport public de voyageurs par voie fluviale ou lacustre un contrat d’« Assurance Responsabilité Civile des Transporteurs Maritimes, Fluviaux et Lacustres ou des Voies de Navigation intérieure Tout Risque » garantissant ainsi sa responsabilité civile à l’égard des passagers transportés à titre onéreux ;
– Lutter contre les embarcations de fortune notamment par l’acquisition de moyens de navigation modernes pour le transport des personnes et des biens et le renforcement des activités de la police maritime et fluviale ;
– Un renforcement en effectif; en matériel, équipement et système de surveillance et de contrôle de la Force Navale des Forces Armées de la République Démocratique du Congo afin de garantir l’ordre et la sécurité des biens et des personnes ;
– Doter les différents services étatiques concernés par la navigation fluviale d’outils modernes de travail pour garantir une exploitation selon le respect des normes de sécurité et parer efficacement à toute situation de sinistre survenant sur le bief navigable du réseau fluvial et lacustre.
Quand à la situation du naufrage de l’embarcation en bois de Mandaka, les premières informations renseignent que parmi les causes, il y a la surcharge mais aussi la navigation nocturne. Le ministre des transports a annoncé des missions de contrôle pour des unités de navigation et du personnel.
Emille Kayomna