Sur instruction du Président de la République, Félix Tshisekedi, la lutte contre le phénomène dit « Kuluna » prend un tournant radical. La commission de lutte contre le banditisme urbain, dirigée par le ministre de la Justice, Constatant Mutamba, a annoncé une série de mesures strictes pour éradiquer ce fléau qui terrorise Kinshasa et d’autres villes du pays.
Dès ce mercredi 4 décembre 2024, des procès en procédure de flagrance seront organisés pour juger les « Kuluna« . Ces inciviques, accusés de terrorisme en raison de leurs actes de violence, seront condamnés à la peine de mort. Après leur condamnation, ils seront transférés dans des prisons de haute sécurité, notamment celle d’Angenga, située dans la province de l’Équateur.
« En exécution des instructions de la haute hiérarchie, nous avons mis en place une commission de lutte contre le banditisme urbain. À partir de ce mercredi, la commission va lancer l’organisation des procès en flagrance contre tous les Kuluna pour les condamner pour terrorisme et les punir de la peine de mort », a déclaré le ministre Constatant Mutamba lors d’une conférence de presse.
Des opérations de bouclage en cours
Pour traquer les coupables, la commission a également annoncé des opérations de bouclage dans les quartiers touchés par le phénomène Kuluna. Ces opérations cibleront les zones les plus affectées par ces bandes armées qui sèment la terreur. « Tout celui qui sera attrapé sera jugé et condamné pour terrorisme, car les actes qu’ils posent relèvent du terrorisme », a précisé le ministre de la Justice.
Une réponse à une urgence sécuritaire
Le phénomène Kuluna, caractérisé par des actes de violence de gangs armés, est devenu un problème récurrent à Kinshasa, particulièrement en cette période de fin d’année. Alors que les festivités approchent, les habitants de la capitale vivent dans la peur de nouvelles attaques.
Cette initiative marque un signal fort des autorités congolaises qui souhaitent restaurer la sécurité et la sérénité dans les grandes villes du pays. Toutefois, cette décision pourrait susciter des débats autour de la peine de mort, une pratique que certaines organisations de défense des droits de l’homme considèrent comme controversée. Les prochains jours seront décisifs pour mesurer l’impact de cette stratégie sur le terrain.
La rédaction de b-onetv.cd