La République Démocratique du Congo traverse actuellement une période de tensions sociales marquée par les revendications des enseignants et des médecins du secteur public. Ces deux corps professionnels, essentiels à la société, se mobilisent pour exiger une revalorisation de leurs conditions salariales et de travail.

Les enseignants, en grève dans plusieurs régions, réclament un salaire mensuel de 500 dollars américains, bien au-dessus de leur rémunération actuelle, qui avoisine les 200 dollars. Ce mouvement de grève a entraîné des perturbations dans le système éducatif, poussant les élèves à manifester dans des villes comme Kinshasa, Kisangani et le Kongo Central pour demander la reprise des cours. La situation fait craindre une possible année blanche, malgré les appels du gouvernement à la reprise des activités scolaires.
D’un autre côté, le Syndicat National des Médecins (SYNAMED) a annoncé une grève à partir du 15 octobre 2024. Lors de leur assemblée générale, les médecins ont exprimé leur frustration face à la stagnation de leurs salaires, exigeant un minimum de 1 000 dollars par mois. Ils dénoncent également des injustices dans la distribution des primes et les promotions de grade, qui ne sont pas suivies de réajustements salariaux.

Ces revendications simultanées placent le gouvernement congolais dans une situation difficile. Il est confronté à des secteurs cruciaux de la société, la santé et l’éducation, tous deux en quête de solutions rapides et durables. Un dialogue social renforcé apparaît comme une voie incontournable pour apaiser ces tensions et éviter une aggravation de la crise sociale.
Emille Kayomba