Les États-Unis, à travers, l’Office de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Département du Trésor a sanctionné ce Jeudi 24 Aout 2023 six personnes pour avoir contribué à la plus récente escalade du conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Il s’agit des (3) responsables FDRL (Forces démocratique pour la Libération du Rwanda et (1) Responsable de la rébellion M23( Mouvement du 23 Mars), (1) colonel des FARDC (Forces Armées de la RDC) ainsi qu’un général de l’armée Rwandaise RDF(Rwandan Defense Forces ).
- Apollinaire Hakizimana (Hakizimana), de nationalité rwandaise, est le commissaire à la défense des FDLR.
- Le général de brigade Sebastian Uwimbabazi (Uwimbabazi), de nationalité rwandaise, est un leader des FDLR chargé du renseignement.
- Ruvugayimikore Protogene (Protogene), un ressortissant rwandais, dirige le groupe Maccabe, affilié aux FDLR, anciennement connu sous le nom de Commando de recherche et d’action en profondeur (CRAP). Accusé des graves violations des droits de l’homme, protogene est désigné comme responsable du maintien du conflit armé, de l’instabilité et de l’insécurité en RDC ;
- Bernard Byamungu (Byamungu), de nationalité congolaise, est le commandant adjoint des opérations et du renseignement du ( M23), ce mouvement rebelle cité comme responsable des graves violations des droits de l’homme et de l’exode humanitaire dans les zones occupées dans l’est ;
- Colonel Salomon TOKOLONGA (FARDC), ce commandant de la 341e régiment de l’armée Nationale serait accusé d’avoir organisé en Mai 2022 des réunions avec les groupes armées irrégulières pour attaquer les M23 et aurait offert des munitions aux combattants des FDLR pour combattre les M23 ;
- Général de Brigade Andrew Nyamvumba (RDF), ce haut gradé de l’armée nationale Rwandaise, à la tête de la 3ème division des Forces de défense Rwandaises ayant pénétré le territoire congolais pour mener les opérations conjointes avec les M23 pour attaquer les positions et Camps des FARDC.
Selon le département de trésor, chacun de ces individus cités ci-haut auraient contribué à l’instabilité dans l’Est de la RDC et, dans de nombreux cas, commet des violations des droits humains, notamment des violences sexuelles et des violences contre les enfants. Ces sanctions précise-t-il reflètent l’engagement des États-Unis à faire progresser les efforts vers une résolution de la crise, à promouvoir la responsabilisation pour les violations des droits humains, y compris les violences sexuelles liées au conflit, et à remédier à la situation humanitaire désastreuse.
« Les États-Unis sont déterminés à promouvoir une résolution pacifique à l’escalade du conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo », a déclaré le sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian E. Nelson. « Le Trésor n’hésitera pas à demander des comptes aux acteurs qui commettent des violations des droits humains et aggravent cette situation humanitaire déjà désastreuse. »
Impacts des SANCTIONS
Désignés par Le Département du Trésor Américain conformément au décret 13413, tel que modifié par le décret 13671 :
- les biens et intérêts de ces six (6) individus se trouvant en territoires américains ou par les individus aux USA sont bloqués ;
- toutes entités ou activités appartenant directement ou indirectement, individuellement ou globalement, à 50 pourcent ou plus une ou plusieurs de ces personnes indexées sont également bloqués ;
- Interdiction d’effectuer des transactions à l’intérieur ou en transit des Etats Unis qui impliquent ces personnes désignées ou bloqués.
Les USA menacent de sanctions toute institution financière et autres personnes qui s’évertueraient de s’engager dans certaines transactions ou activités avec ces six individus sanctionnées. Une marge de recours leur est toutefois offerte en vertu de la loi américaine. A travers ces sanctions, ils disent vouloir, à travers ces sanctions, provoquer un changement. « Les actions d’aujourd’hui reflètent l’engagement des États-Unis à faire progresser les efforts vers une résolution de la crise et à remédier aux violations des droits humains et à la situation humanitaire désastreuse. Ces sanctions sont également conformes au mémorandum présidentiel signé par le président Biden en novembre 2022 pour promouvoir la responsabilisation en matière de violences sexuelles dans les conflits. » a rappelé le porte-parole du département d’État.
Pour rappel, L’escalade actuelle du conflit évoqué, a commencé en novembre 2021, lorsque le M23 (Mouvement du 23 mars), soutenu par le Rwanda, a occupé des parties de la province du Nord-Kivu en RDC. Depuis, la partie congolaise dans sa diversité appelait à des sanctions contre le Rwanda et le M23. Le Rwanda prétextait d’accuser les FARDC d’une présumé collaboration avec les FDLR. Pour leur part, les Usa contenaient à appeler le Rwanda à cesser tout soutien aux M23 et aux FARDC de cesser ce qu’ils qualifient de collaboration avec les FDLR, les accusations que dément toujours l’état-major de l’armée nationale, car pour cette dernière appuyé par les voix de société civile locale et des organisations internationales démontrent les évidences de l’implication active de l’armée rwandaise dans l’instabilité et l’aggravation du conflit dans l’Est de la RDC. Ces sanctions vont-elles apporter un changement sur le terrain avec incidence sur la rétablissement de la paix tel que voulu par la population de ce coin? wait and see !
Muamub